Pas besoin d’un compte en banque pour envoyer de l’argent aux quatre coins du monde. Les agences exigent un nom, une date de naissance, un numéro de téléphone et une adresse pour effectuer l’opération instantanément. Des frais d’envoi vous sont cependant demandés selon le montant envoyé.
Certaines sociétés de transfert de fonds demandent également la profession du client. Le gérant de Mayotte assistance, une société en partenariat avec Ria et Global Transfer, nous explique qu’« Après avoir renseigné ses coordonnées, le client reçoit un code. Par la suite, la personne qui doit recevoir la monnaie devra se rendre dans l’agence la plus proche et présenter le code tout simplement. »
Un processus simple et accessible à tous, pour envoyer discrètement une somme en liquide. La limite se situe entre 3000€ et 5000€ par mois selon le pays de destination. À partir de 1000€ l’opération est surveillée de plus près.
Nous sommes soumis à une réglementation qui nous demande de lutter contre le blanchiment et le financement du terrorisme.
le gérant de Mayotte Assistance
Toutes ces sociétés de transfert d’argent sont soumises à l’agrément de l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) et le risque de fraude reste élevé selon Patrick Croissandeau, le directeur départemental à l’IEDOM.
« Les services de transfert de fonds sont exposés, plus que d’autres services financiers, à une menace très élevée en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Le manque de support bancaire ouvre la possibilité de ces actions »