Destitué de son poste de maire de Tsingoni par décision de justice, en mai dernier, et sous le coup d'une peine de 3 ans d'inéligibilité, Mohamed Bacar juge que "c’est un mal pour un bien, après seize ans passés à la mairie, en tant qu'adjoint et de maire. J'en connais beaucoup sur la commune". Pour lui, sa condamnation "était l'objectif recherché par l'opposition, par certaines personnes candidates aux sénatoriales, je dérangeais beaucoup, il fallait m'arrêter coûte que coûte, franchement pour moi ça n'a pas d'incidence, ce qui m'intéresse moi c'est la population de Mayotte et son développement comme pour la commune de Tsingoni."
Le maire désormais, c'est Issilamou Hamada, un choix que le maire aurait décidé. Ce dernier répond : "non c'est normal, ça a toujours été lui qui me remplaçait quand j'étais absent, il y a une logique, c'est une continuité de travail. Il ne fallait pas changer d'équipe de majorité comme à Chirongui. On voit le désordre qu'il y a là-bas. "
Même chose pour les sénatoriales, où le candidat amené à le remplacer, Abdoul Doukaini, est également DGA à la mairie de Tsingoni. "La fédération LR est un parti qui fonctionne démocratiquement. Il y a eu un appel à candidature, Abdoul Doukaini est le seul à y avoir répondu."
Mohamed Bacar n'y voit aucun favoritisme. "Moi je veux emmener toute cette jeunesse, pas seulement eux deux, aux responsabilités. Je travaille avec une quarantaine de jeunes. On a un projet politique pour les préparer pour les élections à venir, les municipales en 2026, les départementales, et les européennes. Moi je suis proche de tout le monde de toute façon".
Le début de journée à Tsingoni a été marqué par un mouvement des collectifs de citoyens et d'une partie de la population. Ils souhaitent déloger les délinquants qui logent dans le village. "Nettoyer la commune de ses délinquants et une priorité pour la municipalité" dit Mohamed Bacar "On n'a pas attendu Wuambushu pour le faire avec une première phase de decasage. Il y en aura une deuxième puis une troisième."