Le maire de Tsingoni a d'abord tenu à rappeler que "des jeunes originaires de Combani et de Miréréni s'affrontent depuis le second semestre 2020" avant d'énumérer le bilan de ces affrontements. "Plusieurs dizaines de voitures et/ou d'habitations incendiées, magasins pillés, jeunes gravement blessés et handicapés à vie s'ils n'ont pas succombé à leurs blessures."
À chaque période de résurrection du conflit, c'est la République qui est défiée, en ce sens que l'éducation de nos enfants est volontairement mise en péril de par la fermeture des établissements scolaires et/ou des classes sans élèves.
Mohamed Bacar dénonce, également dans le courrier, "les procédures restées lettres mortes sur le plan juridique alors que la mairie a signalé auprès du Procureur de la République les délits et crimes avec rapports et photographies à l'appui". Il a également demandé au préfet la nécessité d'une intervention exemplaire de la force publique. Annonçant également, que "malgré la sécurisation de la population sur 24 heures, cela ne semble pas dissuader ces bandes de criminels."
"Par conséquent, au nom de la municipalité de Tsingoni, je vous demande, Monsieur le Président de la République d'affirmer pleinement votre autorité sur le 101e département de France."
Pour y parvenir, Mohamed Bacar demande "le doublement des moyens financiers et humains alloués au Procureur de la République pour pouvoir mener beaucoup plus d'investigations, rendre justice et condamner des coupables." Il souhaite également doubler les effectifs de la gendarmerie mobile que ce soit en moyens humais et matériels de protection. Parmi les pistes de reflexions proposés par le maire de Tsingoni, on retrouve également la réactivation des programmes opérationnelles d'arrestations massives des clandestins sur des périodes plus longues de 6 à 12 mois ou encore la mise en place d'un pouvoir spécial au Maire sur le sujet des procédures de démolition des habitations informelles.
Lettre ouverte du maire de Tsingoni à Emmanuel Macron