Tsoundzou, théâtre de violences urbaines ce mardi

Pour le deuxième jour de suite, le village de Tsoundzou a été le théâtre de violences urbaines générées, selon la police nationale "par une bande d'une dizaine d'individus encagoulés. Un barrage constitué de conteneurs poubelle et de divers détritus était incendié." Une patrouille de gendarmes mobiles a permis de "freiner l'action malveillante de ce groupe vis à vis des usagers de la route."

Parmi eux, Soufiane, en covoiturage, comme chaque matin, avec des gens de son village de Sada.

On s'est retrouvé dans un embouteillage au niveau du village-relais Fulera, le temps qu'on comprenne ce qu'il se passait devant, on s'est retrouvé bloqué entre toutes les voitures, qui dans la panique, tentaient de faire demi-tour. On a vu arriver de la mangrove des individus cagoulés criant "téléphone téléphone", ceux qui prenaient la fuite étaient caillassés. Un bus a accidenté mon véhicule en tentant de fuir. J'ai le sentiment que c'est un groupe bien organisé, en train de tester, de faire peur aux gens, d'envoyer un message. Il faut que les gens portent plainte.

Soufiane

Trois bus ont été victimes de caillassages alors qu'un véhicule de la bac a été touché par un cocktail molotov.

Un individu a été interpellé, vers 7h, pour avoir participé "un caillassage de  bus à Tsoundzou. Il s'agit d'un jeune majeur."

Dans la matinée, une opération de sécurisation et de lutte contre l'immigration clandestine a été menée dans les villages de Tsoundzou I et II. "5 personnes étaient interpellées par les policiers du  GAO. Etrangers  en situation irrégulières, ils feront l’objet d'une procédure de reconduite  à la frontière."

Dans un communiqué, le député de Mayotte Mansour Kamardine (LR) écrit notamment "qu'il est plus qu'urgent que l'opération Wuambushu se déploie pour nous débarasser des bandes barbares qui terrorisent la population et que l'atmosphère redevienne respirable dans le 101e département."