Un nouveau "village relais" voit le jour à Koungou

Ce nouveau village relais basé à Majicavo Koropa est construit en modulaire
Après Tsoundzou 1, la commune de Koungou réitère le projet de logements temporaires pour les familles décasées. 21 habitations modulaires prêtes à accueillir 110 personnes seront inaugurées ce mercredi 16 octobre. Plus rapide à construire et moins coûteux, le modulaire est-il une solution à la pénurie de logements d'urgence sur l'île ?

Des logements plus écologiques et rapides à monter

C’est dans le quartier de Majicavo Massimoni que ce nouveau village relais a été érigé. Il a fallu un peu plus d'un an pour construire ces 21 logements en conteneurs. Du T1 au T3, tous sont raccordés au réseau d'eau, d'électricité et surtout équipés de panneaux solaires et de 450 m.² de toiture pour la récupération de l’eau de pluie. Un dispositif innovant et écologique pour stocker et redistribuer l’eau de pluie vers les toilettes. Ce système mis en place par l’association solidarités internationales permet de couvrir 20% des besoins en quantité d’eau consommée.

Une gestion confiée à Coalia

Selon la mairie, quelques familles délogées de la zone ont déjà intégré le site. En tout, le mini-village en conteneur accueillera près de 110 personnes. Comme à Tsoundzou ce nouveau village relais doit être géré par l'association Coalia. Dans la commune, ce projet de 4 millions d’euros est le plus ambitieux parmi les logements de ce type. Hamachaka, un projet similaire, mais à plus petite échelle, avait déjà été monté à l'entrée de Majicavo Dubai en 2022.

Une solution à la pénurie de logements d'urgence

Pour la commune de Koungou et l'Etat, les deux financeurs, cela représente une solution au blocage de nombreux projets de résorption de l'habitat insalubre et de lutte contre l’habitat illégal. Le projet a d'ailleurs vu le jour l’année dernière suite au décasage de plusieurs familles du quartier. Une opération de ZAC avec plusieurs logements et commerces étant prévue sur le site.

De nouveaux migrants à reloger

Mais avec les nouvelles filières de migration venues d'Afrique des grands lacs notamment, les besoins en hébergement d'urgence ne font que s'accentuer sur l'île. Désormais deux types de populations se retrouvent en concurrence pour l'accès à ces logements. Les migrants comoriens en situation régulière qu'il faut décaser des bidonvilles et les Africains continentaux à qui il faut rapidement trouver un toit au risque de voir fleurir de nouveaux camps de réfugiés.