Un nouveau "projet de loi sur l'immigration" est attendu en début de l’année prochaine. Un titre de séjour particulier sera proposé, selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. L’idée est de faciliter l’obtention d'autorisations de séjour et de travailler sur le territoire national, aux femmes et aux hommes dont le pays a besoin, dans les secteurs économiques qui en feront la demande. Cela ressemble à s’y méprendre à la fameuse « immigration choisie » chère au président Nicolas Sarkozy.
Il y aura bien évidement des conditions à remplir ; le respect et la primauté des lois françaises et européennes seront les principales.
Mayotte, département le plus concerné par l’immigration clandestine mais aussi régulière, par rapport à sa population globale, y portera une attention particulière. D’abords, parce que ce procédé permettra de faire appel à des compétences régionales, notamment malgaches ou Est-Africaines dans des domaines en tension sur le département. En matière d’attractivité, leurs exigences seraient moins lourdes à supporter pour Mayotte ; et ensuite, les personnes en situation irrégulière qui portent des pans entiers de l’économie du département, la pêche par exemple, pourraient ainsi travailler sereinement.
C’est un discours qui aura du mal à passer à Mayotte au vu du contentieux territorial qui oppose l’Union des Comores à La France à propos du 101ème département français. Cette démarche peut être aussi interprétée comme étant une campagne de régularisations massives des travailleurs au noir ; même si l’obtention de ce permis de travail se ferait au cas par cas. De nombreux employeurs pourraient être intéressés. Des patrons qui auront un rôle très important puisqu’ils seront quelque part, à l’origine des demandes.
Gérard Darmanin est attendu à Mayotte ce mois de novembre. Ce sera l’occasion de lui demander plus de précisions sur ce projet de loi dont il serait le rapporteur.