Un titre de la presse malgache, « Madagascar-Tribune », se veut volontairement provocateur : le journal s’adresse à « Monsieur le Président français de la République de Madagascar ». Qu’Andry Rajoelina ait la nationalité française, personne ne le conteste. Lui-même reconnait qu’il est français par filiation de son grand-père, ancien combattant. Mais cette version est contestée. Selon ses détracteurs, Andry Rajoelina aurait demandé la nationalité française il y a une dizaine d’années.
Cela change tout, car si la loi malgache accepte la double nationalité de naissance, elle stipule cependant que celui qui acquiert volontairement une autre nationalité perd la nationalité malgache. Dans ce cas, il ne peut pas se présenter car, selon la constitution, le président de Madagascar doit être malgache.
L’opposition à Andry Rajoelina affirme que le président ne peut pas défendre efficacement les intérêts de la grande-île face à l’ancienne puissance coloniale. Elle en veut pour preuve l’absence d’avancée sur le dossier des îles éparses toujours sous souveraineté française.
On lui reproche bien d’autres initiatives, comme celle d’emprunter de l’argent à la France pour un projet de téléphérique construit par des entreprises françaises. Cette polémique inonde les réseaux sociaux à Madagascar.