Un succès pour le salon de l'étudiant et de l'apprenti avec déjà près de 1.400 visiteurs

Saïd Mohamadi, le directeur de l'association des étudiants et jeunes de Mayotte
La quatrième édition du salon de l'étudiant et de l'apprenti se termine ce vendredi à l'école primaire de Koungou maraîcher. Pour l'un de ses organisateurs, le directeur de l'association des étudiants et des jeunes de Mayotte, le succès est au rendez-vous avec déjà près de 1.400 visiteurs.

Le salon de l'étudiant et de l'apprenti conclu son itinérance ce vendredi 18 octobre à l'école primaire de Koungou maraîcher, après être passé cette semaine par Mamoudzou, Pamandzi, Bandrélé et Tsingoni. "Nous avons 1.382 jeunes qui ont visité le salon, d'ici cet après-midi, nous aurons largement dépassé nos pronostics", estime Saïd Mohamadi, le directeur de l'association des étudiants et jeunes de Mayotte, l'un des organisateurs de ce salon.

Saïd Mohamadi, le directeur de l'association des étudiants et jeunes de Mayotte

Pour cette quatrième édition, 65 structures étaient représentées. "Nous avons fait le choix cette année d'inviter aussi des entrepreneurs pour présenter leur travail", ajoute-t-il. "Nous avons également des administrations publiques qui sont là pour expliquer à ces jeunes que le secteur public recrute également." S'il assure que "quasiment toutes les filières rencontrent du succès", certaines ont su attirer plus de visiteurs comme les métiers du tourisme et de la sécurité.

"Des élèves décident de partir juste pour partir"

"On est sur un territoire où tout est à construire, beaucoup de filières sont en manque de professionnels", poursuit le directeur. "Hier, on avait un café débat sur le transport et la mobilité. Les collègues expliquaient qu'en métropole, on avait un déficit de 10.000 conducteurs de bus, alors que dans quelques années nous aurons ici le déploiement du transport interurbain." 

Il le reconnaît : avec l'insécurité, Mayotte n'est pas forcément une destination attractive même pour les Mahorais. "On a beaucoup d'élèves de terminale qui décident de partir en mobilité juste pour partir et non pas pour suivre un projet professionnel bien ficelé", explique Saïd Mohamadi. "Ces dernières années, on se rend compte qu'on a de plus en plus de jeunes qui font le choix de rester sur le territoire, mais par manque de places dans l'enseignement supérieur à Mayotte, ils finissent par partir."

C'est l'intérêt de ce salon, selon lui : faire connaître les autres formations possibles sur le territoire. À la suite de l'événement, les jeunes peuvent être rappelés par le service insertion de l'association "pour peaufiner leur projet professionnel." L'an dernier, sur 1.300 visiteurs, 243 ont été accompagnés. Plus de la moitié a été orientée vers un emploi ou une formation.