Le BCM est passé à côté de sa finale pendant trois quart-temps. Le temps de voir l'écart flamber et atteindre les 20 points au début du dernier acte. "Il nous manque l'accélération et on est très mauvais en défense" juge Chakrina Antoy, l'entraîneur des rouges après avoir notamment vu ses hommes encaisser 49 points en première période. "Je n'ai pas reconnu l'équipe pendant les trois premiers quart-temps, je ne l'explique pas" analyse Daoulab Ali Charif, le président du club.
BCD, comme face à Vautour en mai dernier, parvient à faire déjouer le BCM pendant plus de 30 minutes. La révolte des doubles tenants du titre va débuter alors qu'ils sont menés 65/45. C'est Alipoi qui sonne la charge à trois points. Imité dans la foulée par Wababa et surtout par Abou Madi, encore lui. BCM fait fondre l'écart revenant sur les talons des dyonisiens, 70/64 à 3'40 du buzzer final.
"Les 20 points d'écart, on les paye cash, c'est une énorme déception. On est rentré trop tard dans le match" juge Wababa. Même son de cloche pour Abou Madi "c'est notre défaut, depuis le début de saison, fallait bien qu'à un moment, ça nous rattrape. On ne peut pas remonter 20 points à chaque fois."
Malheureusement, les rouges ne parviennent pas à profiter des nombreuses pertes de balles des réunionnais pour égaliser. Le BCM a laissé filer sa chance. C'est Tony Salez qui siffle la fin de la récréation et permet aux siens de s'imposer pour la deuxième fois de suite face à une équipe mahoraise en finale zone.
"Ça montre qu'ils sont en train de revenir petit à petit à notre niveau" pour Abou Madi. "Mayotte, c'est intensité, on leur répond et derrière on contrôle avec nos cadres" juge Bastien Biscou, le capitaine du BCD. "Ça fait un petit moment que le basket mahorais doit se remettre en question" conclut Daoulab Ali Charif après cette défaite 81/72 face au BCD.