Une mère désemparée face aux délais d'instruction de la MDPH

Aminati est la mère d'un enfant autiste de trois ans
Après plus de deux mois de grève, les salariés de la Maison départementale des personnes handicapées ont repris le travail en décembre. Avec près de 1.300 dossiers en attente, les réponses tardent à arriver, comme pour la demande d'ouverture de droit d'un enfant autiste de trois ans.

Les salariés de la MDPH, la Maison départementale des personnes handicapées, ont repris le travail en décembre après plus de deux mois de grève. Depuis, près de 1.300 dossiers sont en attente d'instruction d'après le syndicat SNT CFE-CGC. "On est démuni", se désole Aminati, la mère d'un enfant autiste de trois ans. Elle a déposé une demande d'ouverture de droit, pour une aide individuelle à l'école. Selon elle, ses multiples relances depuis le mois d'octobre sont restées sans réponse.

"Ça bloque tout : administrativement, financièrement et humainement, on n'a pas de communication", explique-t-elle. "On ne peut pas savoir qu'ils n'ont pas de médecin, pas d'infirmier, pas de psychologue. On est dans l'attente, sans rien." Selon les syndicats, le dernier médecin de la structure a démissionné et les délais d'attente ont triplé, passant de quatre mois à un an. "Aujourd'hui, la seule solution que j'ai trouvée, c'est que mon fils quitte Mayotte", ajoute la mère. Madi Moussa Velou, le vice-président du conseil départemental en charge de la solidarité et de l'action sociale, n'a pas souhaité s'exprimer sur ce sujet.