Une mère porte plainte contre un professeur du collège de Majicavo pour harcèlement et violences

La mère d'une collégienne de Majicavo a porté plainte contre un professeur pour harcèlement et violences. L'enseignant a été suspendu par le rectorat, qui confirme qu'il était sous surveillance pour ces faits depuis plusieurs mois.

Un professeur du collège de Majicavo est visé par une plainte pour harcèlement et violences, déposée à la gendarmerie par la mère d'une élève ce mardi 19 mars. "Ma fille a cet enseignant depuis un an, mais cette année ça a pris une tout autre ampleur avec des actes répétés, des insultes et des humiliations quotidiennes", raconte cette mère. "On a fait plusieurs signalements, au moins cinq pour ma fille et d'autres venant d'autres élèves."

"Hier, les choses sont allées trop loin", poursuit-elle. "Après un désaccord sur une note, elle est sortie de la salle. Quand elle est revenue, il lui a claqué la porte au visage ce qui lui a fait mal au pied. Il lui a ensuite jeté de l'eau à la figure." Elle décrit sa fille comme étant "éteinte et effacée" depuis quatre mois, ajoutant qu'elle s'est rendue au CHM pour avoir un suivi psychologique.

L'enseignant a été suspendu 

Ces signalements ont été remontés au rectorat. Un inspecteur disciplinaire a été missionné, mais l'enseignant a refusé cette inspection. Depuis ce mardi, le professeur a été suspendu à titre conservatoire à la demande du rectorat. "C'est désormais possible car une plainte a été déposée, ce qui va nous permettre aussi d'accélérer et de clarifier les choses", explique le recteur Jacques Mikulovic. "Tant qu'il n'y a pas de plainte, on est juridiquement démuni.

"La principale avait réuni un certain nombre de témoignages, l'équipe pédagogique avait cette personne sous surveillance, tout a été consigné depuis octobre", ajoute le recteur. "Ça devrait nous permettre de mener la procédure jusqu'à son terme." S'il rappelle que la lutte contre le harcèlement est une priorité du gouvernement, il faut aussi la concilier avec le respect des procédures. "Il y a eu un rappel à l'ordre, mais c'est très délicat, on doit immédiatement réagir, mais sans non plus se fonder sur des rumeurs", précise Jacques Mikulovic. "Les faits doivent notamment être qualifiés, entre ce que relève de la dégradation et du harcèlement."