Une opération de reboisement était organisée ce samedi 6 janvier à la rivière de Bouéni par l'Association pour la Protection de la Nature et de l’Environnement à Bouéni (APENB). 304 plants ont été mis en terre : des manguiers, des jacquiers, des badamiers ou encore des takamakas. "Si on ne fait rien, la rivière sera grignotée progressivement par l'urbanisation, l'enjeu est d'assurer la continuité du cours d'eau", précise Naïlane-Attoumane Attibou, le président de l'association.
"L'objectif est également d'implanter progressivement des essences spécifiques aux rivières pour pouvoir remplacer celles que nous avons plantées dans les années 2.000 pour constituer le couvert forestier", poursuit-il. L'idée étant de créer un équilibre dans la couverture végétale et ainsi favoriser les espèces recensées sur place, comme les oiseaux, les makis ou les crustacés dans les cours d'eau.
Créer des habitats naturels
"On a planté deux types de plants, les plants fruitiers et les plants de ripisylve, donc les plants spécifiques et endémiques aux rivières", précise Soifouan Said Mela, le secrétaire général de l'association. "L'intérêt, c'est de créer des habitats naturels qui permettent aux espèces qui existent déjà au niveau de la rivière de s'imprégner du milieu et demain, de ramener d'autres espèces." Ces arbres vont également permettre de stocker de l'eau dans les nappes phréatiques et d'alimenter la rivière."C'est en enjeu global, gagnant-gagnant pour les espèces naturelles et pour l'homme."
L'association souhaite également faire condamner les bassins à proximité de la rivière. "Ces bassins sont exploités pour se doucher et faire la lessive, le problème étant que ça entraîne une forte pollution du cours d'eau", poursuit le secrétaire général de l'APENB. "L'objectif à terme est de proposer une solution alternative avec des lavoirs adaptés à ce genre de pratique en termes de protection de l'environnement."