Max Diassy dévoué à la jeunesse mahoraise
Rien ne prédistinait ce montpelliérain à venir aider les jeunes mahorais. Pourtant, il se consacre aujourd'hui à eux depuis quelques années.Max a commencé le break en 1996. Il intègre son premier groupe, Darklight, fondé par Lahouari Maachou à Montepellier. Il participe à son 1er Battle of the Year France en 2001, mais après la dissolution du groupe en 2004, il continue la danse avec d’autres groupes. Il rejoint le Vagabond Crew en 2013, avec lequel il a participé à plusieurs compétitions dont le Battle of the Year France, qu’ils ont remporté plus d’une fois. C’est d’ailleurs ce samedi 5 mai qu’ils ont gagné une nouvelle fois la compétition en France ; ils ont donc leur ticket pour la finale internationale qui se déroulera de nouveau à Montpellier cette année. Avec tous ses titres de champion du break, il transmet à son tour ce qu’il a appris pendant des années, pour que les jeunes danseurs se professionnalisent au maximum.
Sarah Harmach responsable associatif, explique à son tour comment se déroule le Vagabond Lab :
« On a mis en place un dispositif qui se déroule à chaque vacances scolaire, pendant lesquelles ils viennent une semaine. A côté de ça, on a un accompagnement le week-end avec des sorties éducatives et culturelles, où je les emmène voir un spectacle, on va à la bibliothèque, on parle de l’école, et évidemment les jeunes dansent ».
La nouvelle école de la vie pour une jeunesse soudée
Le Lab est donc bien plus qu’un simple de dispositif d’apprentissage du hip hop. Pendant cette semaine de camp de vacances, les ados vivent aussi en communauté. Ils dorment dans des tentes, mangent, font les tâches ménagères, et dansent, le tout ensemble. Tous les matins, ils ont le droit à une séance de soutien scolaire. Ils y apprennent les maths et le français, tout comme d’autres enseignements plus globaux qui concernent les comportements à risques (sommeil, IST, écologie…), dont ils n’ont pas toujours conscience à leur âge.En plus de tout cela, un entretien avec les parents a lieu régulièrement afin de suivre l’évolution de leur comportement à la maison et à l’école. Grâce à cela, plusieurs élèves du groupe se sont surpassés et ont amélioré leurs capacités, ce qui ravie les parents. Une jeune maman qui reprochait à son fils de sécher les cours l’année dernière, lui reproche aujourd’hui de n’avoir que 14 de moyenne générale ; c’est un fait, les ados apprennent beaucoup plus que de la danse. « C’est un peu l’école de la vie ici. » confirme Sarah, consciente du travail qu’ils ont tous fourni.
Danser avec Max, c’est une manière pour les jeunes d’apprendre avec un professionnel qui a plusieurs années d’expérience derrière lui. Sarah confie:
« C’est aussi un moyen de faire comprendre aux jeunes qu’on ne se moque pas d’eux. Un danseur qui a gagné plusieurs compétitions nationales, ça fait les fait tous rêver, ils ont envie d’être à sa place un jour, c’est ça qui est motivant pour eux. »
Le niveau de danse global sur l’île s’est tout autant développé depuis la mise en place de ce dispositif. Les jeunes, faisant partie de différents crews sur l’île, transmettent eux aussi à leur groupe ce que Max leur apprend régulièrement. Mais ce sont ceux qui sont au Vagabond Lab qui sont parmi les meilleurs jeunes danseurs de l’île, grâce, bien sûr, à un entraînement intensif. Trois ados se sont également confiés, disant que grâce au Vagabond Lab, ils sont encadrés et évitent de tomber dans la délinquance comme beaucoup de personnes de leur âge. « On aimerait que les gens voient la danse comme un moment de partage, et comme un art » nous dit Elouan, jeune danseur du groupe Adventure Time.