« C’est une catastrophe, depuis le 1er août nous avons eu pour 400 000 euros de frais de caillassage ! » s’exclame William Baillif. Porte-parole du groupement des transporteurs scolaires, William Baillif calcule également le prix du droit de retrait exercé par les chauffeurs : 422 000 euros. « C’est un problème économique, un problème social, des emplois vont mourir ».
Le transporteur explique que le Conseil Départemental paie les entreprises au kilomètre parcouru, « si on ne roule pas on ne touche rien, alors que nous continuons à payer les salaires pendant les droits de retrait ».
Mais « le plus grave n’est pas seulement là » dit William Baillif : « les problèmes arrivent plus vite que les solutions. Avant on se battait pour protéger les véhicules avec des films sur les vitrages. Aujourd’hui comment fait-on pour empêcher un jeune de monter dans le bus armé d’un chombo et racketter voire blesser les enfants ? »… « ni les chauffeurs, ni les médiateurs n’ont le droit de fouiller les sacs, la loi ne le permet pas».
Il reconnait enfin que « les gendarmes se sont démultipliés ces derniers temps, « mais voyez ce qui s’est passé à Majicavo mercredi dernier devant une prison gardée, et à 800 mètres d’une gendarmerie, un bus s’est fait démolir. Nous en avons pour 25 000 euros de réparations ».