Les couche-tard ont dû être légèrement déçu par le spectacle. Le lanceur Vega qui a décollé en pleine nuit (1h04 jeudi matin) a été vite caché par le plafond nuageux, bas après une journée de pluie. Mais pour beaucoup, ce lancement était rassurant, après un report de 24 heures annoncé mardi en raison d’un problème détecté sur Vega.
Après un vol d’une heure 45, le lanceur se séparait de son unique passager, le satellite de démonstration technologique LISA Pathfinder. Equipé de son propre module de propulsion, celui-ci va maintenant effectuer un long voyage, à 1,5 million de kilomètres de notre chère planète, pour atteindre en deux mois le point de Lagrange 1, l’endroit « le plus silencieux » du système solaire, c’est-à-dire sans l’influence de la gravité du Soleil et celle de la Terre. Puis va débuter une nouvelle phase de la mission, la plus importante. LISA Pathfinder va mener pendant six mois une série d’expériences pour détecter des ondes gravitationnelles, ces phénomènes décrits pour la première fois il y a cent ans par Albert Einstein dans le cadre de sa théorie de la relativité.
Vega a rempli jeudi sa sixième mission depuis son vol inaugural en février 2012, la troisième pour la seule année 2015.
Prochain rendez-vous au centre spatial guyanais le 17 décembre, pour la douzième et dernière mission de l’année. Une Soyouz placera alors sur orbite deux nouveaux satellites de la constellation Galileo.