Nassimah Dindar propose une loi pour mieux protéger les jeunes

La proposition de loi doit être examinée par le Sénat.
En 2018, 888 mineurs ont été victimes de violences, soit 1/5ème des cas recensés. La sénatrice Nassimah Dindar (La Réunion) et le sénateur Xavier Iacovelli (Hauts-de-Seine) ont déposé ce lundi 15 juillet 2019, une proposition de loi visant à moderniser le système de protection de l’enfance.
 
Les violences recensées se répartissent entre violences physiques (28 %), violences sexuelles (27%) , violences psychologiques (26% ) et négligences lourdes (18 %). Au total en 2018, 2 225 enfants ont été confiés à l'Aide Sociale à l'Enfance, selon le Conseil général. 
 
Violences physiques252
Violences psychologiques233
Négligences lourdes161
Violences sexuelles: Attouchements53
Violences sexuelles: Contexte équivoque53
Violences sexuelles: Enfant auteur de violence42
Violences sexuelles sans autres précisions36
Violences sexuelles: Viol36
Violences sexuelles: Grossesse (moins de 15 ans)22
Total 888
 

Harmoniser les services de protection de l’enfance


Après plusieurs visites et entretiens à La Réunion, les deux sénateurs proposent la création d’une Agence Française de la Protection de l’Enfance (AFPE) qui regrouperait les différentes administrations existantes. Le but étant d’harmoniser les pratiques sur l’ensemble du territoire et les fichiers nationaux recensant les agréments des familles d’accueil.
 

Accompagner les jeunes vers une vie meilleure


La proposition de loi vise à créer dans chaque département un collectif voire une assemblée d’enfants qui sont ou ont été placés en famille d’accueil pour leur permettre de plus s'exprimer.

Pour protéger les enfants et leur apporter un soutien éducatif et psychologique, les élus préconisent de rendre obligatoire les contrats « jeunes majeurs » jusqu’à 21 ans. Ce dispositif d’accompagnement permet de trouver du travail ou une formation tout en ayant la possibilité de loger et de subvenir aux besoins des jeunes.

Le temps de l’indignation doit désormais laisser place au temps de l’action, nous explique les sénateurs.


En cas de délaissement parental, la proposition de loi suggère aussi le renforcement du transfert des allocations familiales vers les structures d’accueil à compter du quatrième mois suivant la décision de placer l’enfant.Si vous êtes victime de maltraitance, violence ou acte déplacé de la part d’un adulte, vous pouvez contacter le 119 - Enfance en danger ou l'Association Aide et Protection de l'Enfance et de la Jeunesse (A.A.P.E.J.) au 02.62.27.53.74.