Les deux marins restés à bord de ce bateau de pêche expliquent ne pas avoir l’autorisation de communiquer. Depuis le 17 juillet, leur embarcation est placée en quarantaine au port de Cayenne.
Ce sont des amis à moi qui sont là, ils ne peuvent pas sortir du bateau parce qu’ils sont en quarantaine, suite à une infection au coronavirus
Il s’agit d’un ligneur battant pavillon vénézuelien, travaillant légalement depuis plusieurs mois dans les eaux françaises pour deux entreprises guyanaises. Les marins ont donc été contaminés en Guyane expliquent les services de l’Etat.
Sur 14 marins on a deux personnes qui sont négatives, le capitaine et son fils qui gardent le navire. Nous avons deux personnes hospitalisées et donc 10 qui sont actuellement à l’Itep. C’est un établissement qui permet d’accueillir des personnes malades dans une structure adaptée.
L'ITEP, l' établissement situé à Roura accueille les marins actuellement. Le navire devait initialement être maintenu en quarantaine à 300 mètres du rivage, mais les conditions de vie à bord ont rapidement imposé une prise en charge à terre.
Pris en charge à terre pour éviter de déclencher des opérations de secours en mer
Là en l’occurrence, vu l’équipage, vu sa promiscuité, car c’est un navire professionnel, un navire de pêche, il était important de pouvoir prendre en charge les personnes, sans quoi – peut-être – certaines d’entre elles aurait une situation qui se dégrade et on aurait dû procéder à des secours en mer, ce qui était encore plus compliqué.
Pour le comité régional des pêches, cette quarantaine est un sujet sensible, qui peut à terme impacter une activité soutenue, tournée vers l’exportation.
Il faut faire très attention parce que le Covid-19 a des impacts déjà très importants sur l’économie du pays. Donc il faut faire attention à ce que l’on va dire, à ce que l’on va faire. N’oubliez pas que « poisson rouge » [le vivaneau, ndlr] est une denrée d’exportation très prisée dans le reste du monde, donc nous devons faire attention à ce que nous disons et à ce que nous faisons.
L’Altamira doit rester en quarantaine au moins jusqu’au 31 juillet, une mesure qui pourra être prolongée si nécessaire.