Non à la loi compétitivité : le MEDEF persiste et signe

Oui à la TGC, non au projet de loi compétitivité. Le MEDEF maintient sa position. Pour lui, la mise en place de cette loi ne ferait qu’accentuer la crise et représente une menace pour l’économie et les emplois calédoniens 

Les trois solutions du MEDEF


Selon le MEDEF, ce projet de loi compétitivité n’a pas été négocié mais imposé par le gouvernement. 
Pour sortir de l'impasse, le patronat propose donc trois solutions :
 - remettre l'ensemble des partenaires sociaux autour de la table des négociations pour essayer d’aboutir à un accord,
 - en l’absence de consensus, faire intervenir le président de la Haute autorité de la concurrence en tant que médiateur,
-  voter comme prévu la marche à blanc de 18 mois à taux réduit pour ne pas retarder la mise en place de la TGC. En revanche, le vote de la TGC à taux plein devra être retardé le temps que les discussions sur la compétitivité aboutissent.


"Une menace pour les entreprises et l'emploi" 


Ce projet de loi, qui accompagne la mise en place de la future TVA calédonienne devrait aboutir, selon le gouvernement, à une baisse progressive des prix, en commençant par les secteurs qui pèsent le plus dans le budget des ménages, à savoir l’alimentation, les produits de grande consommation, le logement et l’automobile. Or, le Medef et les syndicats affiliés sont contre ce projet de loi. Ils dénoncent notamment les articles 9 et 19 qui prévoient tout d’abord le plafonnement, pendant 18 mois, de leur taux de marge avec certaines exceptions, et donne au gouvernement la possibilité de réglementer les prix. Pour Daniel Ochida, ces mesures représentent une menace pour les entreprises, et donc pour l’emploi. Le co-président du Medef parle de « dirigisme économique ».

Interview de Daniel Ochida


1300 emplois perdus par an, selon le MEDEF, un secteur du nickel en crise, l’automobile en berne… les voyants sont au rouge martèlent le patronat. Pour les chefs d’entreprises, baisser leur taux de marge reviendrait à mettre la clé sous la porte.

Interviews de Fréderic Pratelli et Laurent Vicondelet

Fréderic Pratelli et Laurent Vicondelet, respectivement président du syndicat des commerçants et président du syndicat des importateurs et des distributeurs.


Pour faire entendre leur voix, les patrons et certains salariés du secteur de l’automobile se mobiliseront devant le congrès ce jeudi matin pour interpeller les élus, des élus qui seront réunis en commission pour étudier ce projet de texte compétitivité prix.