Depuis plusieurs mois maintenant, les habitants des squats du Caillou bleu ont pris l'habitude de vivre avec les conséquences de la pluie. C'est le cas de Marie-Claire, qui réside dans un logement précaire depuis 2002. Elle constate au quotidien les dégâts des pluies sur son environnement.
"Ça déborde et ça ramène de la terre. On dirait qu'il y a des rivières partout", résume-t-elle. Faute de moyens financiers, Marie-Claire et sa famille ne peuvent pas louer un logement. Elles subissent donc les intempéries.
Certains sentiers impraticables
Après le phénomène La Niña, l'épisode pluvieux du 11 au 19 avril a entraîné des précipitations supérieures à 200 mm. Dans certaines communes du pays, la population demeure confrontée à de fortes pluies.
La plaine de Nouville, par exemple, abrite une cuvette naturelle propice à l'engorgement des eaux. Les voitures ne peuvent pas circuler normalement. "Pour emmener les enfants à l'école, on doit traverser toute la plaine qui est inondée. On a déjà demandé des aides pour refaire la route, mais jusqu'ici pas de réponse", affirme Wawa, habitante du squat de la Baie de Nou.
Des eaux souillées
"Dans notre quartier, l'eau descend de la route. Elle descend jusque dans la plaine", confirme Hélène, qui habite elle aussi la Baie de Nou. Un problème qui, à terme, pourrait encore empirer en raison d'un dépottoir souvage, situé sur les hauteurs du squat.
Les pluies entraînent en contrebas des eaux souillées. Une situation propice au développement de maladies telles que la leptospirose.