"Nous proposons une révolution des mentalités", Daniel Martial Henry, candidat aux élections législatives

Daniel Martial Henry, le président du Modem Mayotte, est candidat sans étiquette aux élections législatives dans la deuxième circonscription. Il a insisté sur l'importance de l'emploi dans son programme, en répondant aux questions des internautes dans Questions Directes.

Le président du Modem Mayotte, Daniel Martial Henry, est candidat aux élections législatives du 30 juin et du 7 juillet dans la deuxième circonscription, mais sans l'étiquette de son parti. "Le Modem fait partie d'une composante, Ensemble, et c'est Ensemble qui donne les investitures", explique le candidat. "A Mayotte, aucune investiture n’a été donnée, mais j’ai le soutien moral de ma fédération du mouvement démocratique."

Il s'engage à faire de l'insécurité son premier dossier : "que le Code pénal soit appliqué de plein droit à Mayotte, qu'il y ait une politique de coercition, d'emprisonnement, une politique de répression. Mais aussi proposer des alternatives, de la formation, de l'encadrement." Pour le candidat, cette question est aussi intimement liée aux enjeux de l'emploi. "Il faut une politique maîtrisée, et cette politique passe par l'emploi, mais on ne peut pas parler d'emploi si le territoire n'a pas de stratégie de développement", énonce-t-il. "Nous avons des centres de formation, mais ils s'apparentent plus à des garderies pour adultes, car il n'y a pas de politique d'emploi et d'insertion."

Le décrochage scolaire

"Notre stratégie, c'est de renforcer le tissu économique mahorais, de rendre performante nos entreprises au travers d'une politique d'industrialisation de substitution", poursuit Daniel Martial Henry. "C'est-à-dire que pour tout ce que nous importons, il faut regarder ce que nous pouvons produire localement. C'est ça notre vecteur aujourd'hui." Selon lui, plusieurs filières peuvent être renforcées à Mayotte comme la volaille, le mobilier ou les farines. 

Sur la question de la formation, il propose qu'il y ait un lycée technique et professionnel pour chaque lycée général. "S'il y a du décrochage scolaire, c'est parce que certains d'entre nous sont faits pour du travail manuel. Il y a des proportions à respecter", précise le candidat aux législatives. "Pendant 20 ans, nous avons pensé que le salut viendrait de Paris. Nous proposons une révolution de mentalité. Nous réussirons si nous, Mahorais, nous décidons de prendre notre destin en main."