Une affaire de vols de chiens a été résolue, indique ce vendredi 26 juillet la police nationale. Au début du mois, un habitant de Passamainty a signalé le vol de sa chienne et de ses huit chiots en pleine nuit à son domicile. L'un des auteurs, un jeune de 16 ans, a été identifié et a fini par se rendre aux autorités trois semaines plus tard.
Le parquet lui a ordonné à l’issue de sa garde à vue de suivre un stage de citoyenneté à la Protection Judiciaire et de la Jeunesse. Les animaux, qui se trouvaient entre les mains d'une bande de jeunes de M'tsapéré, sont en partie retrouvés. La mère et deux des huit chiots sont récupérés, mais l'un d'eux "n'a finalement pas survécu à son calvaire", précise la police. La chienne est elle-même "très amaigrie, avec des blessures sur le museau et tout le corps", ce qui n'a ne l'a pas empêché de "manifester sa joie de retrouver son maître au commissariat de Mamoudzou."
Une multiplication des vols de chiens
Dans cette communication, la direction de la police rappelle que les vols de chiens se multiplient à Mayotte, pour les rendre agressifs en les maltraitant et ensuite s'en servir pour commettre des exactions. "La DTPN 976 a intensifié son action pour lutter contre cette nouvelle forme de délinquance", rappelle-t-elle. L'ancienne ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, avait annoncé fin février l'euthanasie des chiens utilisés comme chiens d'attaque.
Un arrêté a été pris par la préfecture peu après pour acter cette mesure, encore peu perçue par les habitants. "On peut voir à tout moment surgir une bande de jeunes avec sa meute de chiens, souvent les animaux sont plus nombreux que les jeunes", dénonce un riverain de Bandrajou. Un autre montre les impacts de coups sur un véhicule. "Cette voiture a déjà renversé un chien par inadvertance, ils étaient nombreux sur la route", raconte un habitant. "En représailles, les jeunes l'ont attaqué à la machette."
Depuis trois semaines, l'entreprise One Dog a signé une convention avec la préfecture pour prendre en charge les chiens errants pendant cinq jours. Les animaux sont ensuite confiés à deux associations pour les resociabiliser. En cas d'échec, les chiens sont euthanasiés, en derniers recours.