Le groupe Bernard Hayot (GBH) devra payer 68 millions de francs CFP, une décision du gouvernement de Nouvelle-Calédonie annoncée ce mardi, pour verbaliser les propriétaires de Géant et Casino.
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Plusieurs producteurs et importateurs avaient alerté la direction des affaires économiques de Nouvelle-Calédonie que la SCIE, l’antenne locale du groupe Hayot, pratiquait des marges arrière, illégales depuis 2010. L’infraction a été constatée début 2012.
Le gouvernement a fixé, ce mardi, le montant de l’amende, le groupe Hayot devra payer 68 millions de francs CFP pour avoir appliqué des marges arrière. Les marges arrière sont une somme d’argent reversée par les fournisseurs aux grands distributeurs (les hypermarchés), le plus souvent à la fin de l’année. En théorie, cette somme rémunère la politique commerciale du distributeur, par exemple les opérations promotionnelles. Mais en réalité, la concentration dans la grande distribution est telle, que la marge arrière peut prendre la forme d’un "racket" des industriels qui ne peuvent pas se passer des grandes surfaces pour vendre leurs produits aux consommateurs. La marge arrière doit correspondre à des dépenses réelles du distributeur, mais il peut s’agir parfois d’habillage afin d’extorquer de l’argent aux fournisseurs. Plus le fournisseur est petit, plus il est dépendant et plus il paiera cher la présence de ses produits dans les rayons. Au contraire, les produits d’une multinationale restent incontournables, ce qui permettra à cette catégorie de fournisseurs de limiter la marge arrière donnée aux enseignes.
En métropole, la loi Dutreil encadre de façon restrictive la pratique des marges arrière, la réglementation calédonienne est encore plus radicale, les marges arrière sont en fait totalement interdites. En reprenant les actifs commerciaux du groupe Lavoix, l’antillais GBH s’est emparé en 2010, de 38 % des commerces de l’alimentaire du Grand Nouméa (1 hypermarché Géant, 5 magasins Casino et 11 magasins Leader Price et Vival). Il a bénéficié aussi d’une autorisation de construction d’un nouvel hyper Géant, qui en 2014 devrait porter à plus de 70 % sa part sur ce marché encore étroit mais le débat autour de ce projet n’est pas encore clos. Accusées de pratiquer des marges exorbitantes et d’être responsables du niveau élevé des prix, les grandes surfaces, de façon générale, sont la cible des associations de consommateurs et des syndicats.
Selon une étude de l’UFC-Que Choisir, le panier de la ménagère était, en Nouvelle-Calédonie, fin 2010, de 96 à 146 % plus cher qu’en métropole.
Le gouvernement a fixé, ce mardi, le montant de l’amende, le groupe Hayot devra payer 68 millions de francs CFP pour avoir appliqué des marges arrière. Les marges arrière sont une somme d’argent reversée par les fournisseurs aux grands distributeurs (les hypermarchés), le plus souvent à la fin de l’année. En théorie, cette somme rémunère la politique commerciale du distributeur, par exemple les opérations promotionnelles. Mais en réalité, la concentration dans la grande distribution est telle, que la marge arrière peut prendre la forme d’un "racket" des industriels qui ne peuvent pas se passer des grandes surfaces pour vendre leurs produits aux consommateurs. La marge arrière doit correspondre à des dépenses réelles du distributeur, mais il peut s’agir parfois d’habillage afin d’extorquer de l’argent aux fournisseurs. Plus le fournisseur est petit, plus il est dépendant et plus il paiera cher la présence de ses produits dans les rayons. Au contraire, les produits d’une multinationale restent incontournables, ce qui permettra à cette catégorie de fournisseurs de limiter la marge arrière donnée aux enseignes.
En métropole, la loi Dutreil encadre de façon restrictive la pratique des marges arrière, la réglementation calédonienne est encore plus radicale, les marges arrière sont en fait totalement interdites. En reprenant les actifs commerciaux du groupe Lavoix, l’antillais GBH s’est emparé en 2010, de 38 % des commerces de l’alimentaire du Grand Nouméa (1 hypermarché Géant, 5 magasins Casino et 11 magasins Leader Price et Vival). Il a bénéficié aussi d’une autorisation de construction d’un nouvel hyper Géant, qui en 2014 devrait porter à plus de 70 % sa part sur ce marché encore étroit mais le débat autour de ce projet n’est pas encore clos. Accusées de pratiquer des marges exorbitantes et d’être responsables du niveau élevé des prix, les grandes surfaces, de façon générale, sont la cible des associations de consommateurs et des syndicats.
Selon une étude de l’UFC-Que Choisir, le panier de la ménagère était, en Nouvelle-Calédonie, fin 2010, de 96 à 146 % plus cher qu’en métropole.