Audiovisuel: Vive inquiétude de la Ligue des Droits de l'Homme.

Après l'annonce de l'autorisation donnée par Alain Méar du CSA ,la veille de sa retraite, à deux projets de télévision calédonienne, la Ligue des Droits de l'Homme conteste les conditions de ce choix , loin des conditions normales du transfert de l'audiovisuel prévu par l'Accord de Nouméa.
Après différents mouvements politiques calédoniens, dont Calédonie Ensemble présidé par le député de la seconde circonscription, les conditions d'attribution des autorisations attribuées aux deux projets de télévision NC9 et NCTV, d'inspiration très politique, continuent de faire couler beaucoup d'encre.
Outre leur mode de financement - elles seront majoritairement financées par le contribuable calédonien - c'est le risque de main-mise politique qui préoccupe les adversaires de ces 2 projets; le 1er , télévision  présidée par Elizabeth Nouar de RRB , avec une rédaction indépendantiste et une autre anti indépendantiste ... et le second , "télévision citoyenne" voulue par  Paul Néaoutyine , Président de la Province-Nord.
Dernier exemple en date, la Ligue des Droits de l'Homme (LDH-NC) qui souhaite" que l'argent public finançant cette pluralité ne soit pas dévoyé par une main mise politicienne".
Mais ce que dénonce surtout la LDH , c'est une décentralisation du CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, basé à Paris) via la création d'un CSA local "qui n'est donc pas un organisme indépendant" . Pour son Président, Elie Poigoune, cette création d'un CSA local n'a donc rien à voir avec le transfert de compétence de l'audiovisuel , pourtant prévu par l'accord de Nouméa.
La Ligue des Droits de l'Homme demande que ce soit au Congrès de la Nouvelle-Calédonie de préparer l'organisation et la charte de fonctionnement d'un CSA vraiment local .
En l'état actuel des choses, la Ligue des Droits de l'Homme s'inquiète de la mise en place de ces nouvelles structures mises en place dans l'urgence "et sans aucune assise démocratique suffisante" .