Emploi local: une nécessaire adaptation pour les entreprises calédoniennes

L’application de la loi sur l’emploi local est le thème d’une série de reportages proposés par NC 1ère (radio) et nc.1ere.fr jusqu'à vendredi.Coup de projecteur,cette fois,sur les difficultés rencontrées par les entreprises calédoniennes pour s'adapter aux contraintes de la loi.
Pour rendre aplicable cette loi sur l'emploi local, il a d'abord fallu déterminer un ordre de priorité dans le choix des demandeurs d’emplois,établir des conditions de résidence par rapport au tableau des activités professionnelles et définir les contours de la commission paritaire pour l’emploi local, la CPEL, chargée de surveiller que les entreprises jouent bien le jeu.
La loi sur la protection et la promotion de l’emploi local est entrée en vigueur en février 2012. Et pour Philippe Martin, directeur de l’Institut pour le Développement des Compétences de Nouvelle-Calédonie (IDCNC) , elle est simple à appliquer :

Philippe Martin, directeur de l'IDCNC


Application simple ? Les faits prouvent le contraire. Le MEDEF, principal syndicat patronal, reconnaît que seulement 30 à 50% des offres d’emplois sont déposées par les entreprises. Or ,sans dépôt, bien difficile de savoir si les demandeurs, « citoyens calédoniens  ou justifiant d’une bonne durée de résidence », ont été favorisés. Pourquoi dès lors, ne pas suivre la procédure ? Dominique Lefeivre, co-président du MEDEF évoque le problème des services de placement qui ne proposeraient pas les bons candidats correspondant aux descriptions de postes :

 

Dominique Lefeivre, co-président du MEDEF 2

 

Une responsable des ressources humaines d’une entreprise de plus de 300 salariés confirme. Sur 250 candidatures reçues du Service Emploi et Formation de la Province Sud, l’an dernier, 80% ne correspondaient pas aux offres déposées.
Autre problème rencontré par les entreprises pour appliquer la loi : le manque de données fiables sur le salariat. Philippe Martin, directeur de l’IDCNC confirme qu’un travail est nécessaire :

Philippe Martin, directeur de l’IDCNC 2


La loi prévoyait une révision de ce tableau des activités professionnelles en 2012. La Nouvelle-Calédonie est en retard dans ce domaine.

Martin CHARMASSON (radio nc1ère)
martin.charmasson@francetv.fr