Les journalistes des Nouvelles Calédoniennes en grève pour défendre leur statut et leur liberté d'expression

En grève depuis ce mardi matin, les journalistes des Nouvelles Calédoniennes réclament la mise en place d'un statut de journaliste clairement défini et font part de leurs inquiétudes concernant le rachat de leur journal, le seul quotidien de Nouvelle-Calédonie, par des hommes d'affaires locaux...
Les repreneurs du Groupe Hersant ( dont Bernard Tapie) ont annoncé leur intention de vendre les actifs du Groupe en Calédonie, le rachat des Nouvelles Calédoniennes par des hommes d'affaires calédoniens ne serait donc plus désormais qu’une question de jours.
 
 
Trois hommes très influents dans le paysage économique calédonien.
D’après nos informations, il s’agit de: Jean-Marc Bruel, défiscaliseur très médiatisé du Grand Tuyau, et de la 3G. Charles Lavoix, acteur phare de la grande distribution et de Jacques Jeandot, patron du groupe automobile du même nom qui commercialise en Nouvelle-Calédonie, un grand nombre de marques. 
 
Ensemble, ils vont donc acquérir le seul quotidien d’informations du territoire, les "Nouvelles Calédoniennes".
 
En grève depuis ce matin, les journalistes des Nouvelles Calédoniennes ne cachent pas leurs inquiétudes et dénoncent cette potentielle "main mise" sur l'expression journalistique dans les pages du seul quotidien de Nouvelle-Calédonie sans compter que le statut de journaliste n'existe pas dans le code du travail calédonien.
 
Sans statut clairement défini, pas de droits et donc l'impossibilité d'utiliser l'arsenal juridique de la déontologie de la profession pour se défendre en cas de "prise de contrôle" du journal.  
 
 

Interrogée par Gwen Quemener et Michel Bouilliez, les précisions de Bérengère Nauleau, la présidente de la Société des journalistes des Nouvelles Calédoniennes.