Remous après la suspension de la directrice des services fiscaux

La suspension de Stéphanie Boiteux fait des vagues au gouvernement et dans la classe politique ! La directrice des services fiscaux a été relevée de ses fonctions par le président du gouvernement à la demande de Sonia Backès...
La mesure a été prise à la suite de la commission spéciale fiscalité, mercredi au Congrès. 
L'intervention de la chef d'administration aurait déplu à Sonia Backès. C'est du moins ce qu'affirment certains élus, présents à cette réunion...I
nvitée sur Radio NC 1ère, ce vendredi, Sonia Backès a refusé de commenter " l'affaire de la suspension de Stéphanie Boiteux" ...

Le service de presse du gouvernement a diffusé un communiqué pour " replacer les faits dans leur contexte: "Alors qu'un membre du gouvernement s'exprime durant la commission spéciale de la fiscalité, la directrice en question sollicite la parole à la présidente de la commission afin de faire part d'éléments contenus dans une note interne dont les conclusions n'ont pas à être discutées entre les services administratifs et leur autorité gouvernementale de rattachement. 
Alors que l'agent demande ostensiblement la parole, et compte tenu de ce contexte, le secrétaire général adjoint du gouvernement, supérieur hiérarchique de l'agent (et non le membre du gouvernement comme cela est mentionné à tort) lui intime, à deux reprises, l'ordre de ne pas prendre la parole. Malgré cet ordre, et après avoir tenu des propos déplacés envers son supérieur hiérarchique, l'agent a pris la parole pour délivrer des informations qui, à ce stade, ne reflétaient en rien la position du gouvernement mais bien celle de l'agent.Ce comportement constitue une violation du devoir d'obéissance auquel tous les fonctionnaires sont soumis. La désobéissance et la tenue de propos déplacés envers son supérieur hiérarchique ne pouvaient que conduire le gouvernement à agir. 
Telles sont les raisons pour lesquelles la directrice des services fiscaux a été suspendue de ses fonctions dans la mesure où son attitude porte atteinte à l'intérêt du service."

Calédonie Ensemble n' a pas tardé à réagir en demandant la mise en place d'une commission d'enquête, une proposition de délibération a  d'ailleurs été déposée au congrès de Nouvelle-Calédonie : "En imposant le silence à Stéphanie Boiteux, Sonia Backès a violé les règles de nos institutions, qui imposent que l’administration et le gouvernement collaborent loyalement aux travaux du congrès. En effet, dans tout régime démocratique, l’assemblée qui a la charge de définir la législation du pays doit pouvoir entendre toute personne utile à ses travaux, et au premier chef, bien évidemment, l’administration chargée de faire appliquer cette législation. En réduisant au silence Stéphanie Boiteux, et en refusant que l’administration fiscale de la Nouvelle-Calédonie prête son concours et apporte son expertise aux travaux du congrès, Sonia Backès a commis une forfaiture."

 

Une chose est sûre, à l'heure des promesses des grandes réformes, les relations entre les différents acteurs de la fiscalité calédonienne sont plus que tendues...