Intempéries: la polémique sur les alertes, le retour à l'ancien système?

Après les bilans mortels des intempéries de ces dernières 48 heures et  de la dépression June en janvier, le système d'alerte et de vigilance météo est plus que jamais remis en question en Nouvelle-Calédonie. Harold Martin, le président du gouvernement, veut rétablir l'ancien code pour les cyclones.
En Nouvelle-Calédonie, de fortes pluies ou un coup d'ouest peuvent s'avérer bien plus dangereux qu'une dépression tropicale modérée.
Mardi, l'archipel a été placé en vigilance météo alors que la situation a été bien plus critique que mercredi, jour où les alertes cycloniques ont été déclenchées...
 
On finit par s'y perdre noyé dans les couleurs...en ayant beaucoup de mal à hiérarchiser la dangerosité des phénomènes météo.

A Bourail par exemple, les habitants, habitués aux inondations compte tenu de la géographie de leur commune, ne comprennent toujours pas pourquoi autant de voitures sont arrivées en provenance du sud mardi soir, c'est à dire au pire moment des inondations. ( Voir le reportage de Jean-Noël Méro à Bourail).
 
La disparition de ce petit garçon de six ans est bouleversante et il est impossible de ne pas s'interroger: pourquoi les véhicules circulant sur la RT1 n'ont t-ils pas été stoppés à la Foa?
La famille de cet enfant se rendait à Koné...
 
Mais d'autres questions se posent aussi, fallait-il prendre la route mardi?
Et pourquoi certains Calédoniens s'amusent-ils à défier les éléments en franchissant à pied des rivières en crue ou en testant les capacités du nouveau pick up en traversant des radiers submergés?
 

Selon Danilo Guépy, le directeur par intérim de la sécurité civile, " on ne peut pas mettre un gendarme derrière chaque Calédonien". ( Interrogé par Michel Voisin de Radio NC 1ère).

guépy sécurité civile prudence


Trouver le juste équilibre entre  la mission des autorités chargées de protéger la population et la responsabilité individuelle est une mission difficile voire impossible, surtout que les compétences communales et territoriales concernant la sécurité se chevauchent et que visiblement des progrès doivent être réalisés dans le domaine de la communication et de la coordination.
 

Pour simplifier la diffusion de l'information, Harold Martin, le président du gouvernement et le patron de la sécurité civile depuis le 1er janvier, a annoncé sur Radio NC 1ère qu'il souhaitait remettre en place l'ancien système des alertes beaucoup plus lisible pour la population. ( Interrogé par Martin Nollet de Radio NC 1ère).

martin alerte