Recul des épidémies de dengue et de zika en Polynésie Française

Le responsable est encore le moustique.
L'épidémie de dengue semble en décroissance mais des cas sont toujours confirmés dans la plupart des îles touchées. L'épidémie de ZIKA recule aussi dans les îles les plus précocement touchées. En Polynésie française, 70 personnes ont souffert de complications, 5 sont encore hospitalisées.
Au 7 février 2014, le nombre total de cas positifs de dengue rapportés depuis février est de 1 656, il est en nette diminution en janvier (243 cas en novembre, 376 cas en décembre, 146 cas en janvier, et 20 cas en février à ce jour).
On estime entre 12 400 et 25 700 le nombre de patients ayant consultés pour dengue depuis le début de l'épidémie. Le taux de positivité global des prélèvements dans les laboratoires (ILM, Paofai et AMJ) est en diminution, 23,2%.
Depuis le début de l'épidémie, la majorité des cas positifs est déclarée à Tahiti et Moorea, cependant, l'épidémie semble diminuer dans les Iles du Vent. Dans les Tuamotu-Gambier, un premier cas a été confirmé à Ahe.
Le taux d'hospitalisation global est de 7,8% (129 hospitalisations pour 1 656 cas positifs). Depuis le début de l'épidémie, le taux de gravité est de 1,9% ; 15 patients ont présenté des signes d'alerte, 16 autres une forme sévère, dont un décès début
novembre.
 

Le Zika recule aussi

Depuis début octobre, 8 262 cas suspects de zika ont été signalés par les professionnels de santé du réseau sentinelle. L'extrapolation des cas suspects signalés à l'ensemble du territoire de la Polynésie Française a permis d’estimer à plus de 29 000 le nombre de patients ayant consulté pour zika, mais le nombre total de cas est beaucoup plus élevé car une grande partie des patients ne consultent pas de médecin.  L’ensemble des archipels et la majorité des îles de Polynésie Française sont touchés. A Tahiti et Moorea, l'épidémie est en phase de
décroissance et semble sur la fin. Aux Iles sous le Vent et dans les Tuamotu-Gambier, l'épidémie semble en phase de décroissance. Aux Marquises, l'épidémie semble avoir atteint un plateau après un pic fin décembre. Aux Australes, l'épidémie reste présente, certaines iles sont toujours en phase croissante et d'autres auraient atteint un plateau mais le nombre de cas signalé reste important.
Aucune hospitalisation liée directement à l’infection aigüe n’a été signalée.
 

Complications neurologiques

Il n’y a pas de nouveau cas de complication enregistré. Sur les 70 cas déjà signalés :
* 63 cas sont considérés comme des complications neurologiques :
38 syndromes Guillain-Barré (SGB),
25 cas d'autres complications neurologiques.
* 7 cas de complications auto-immunes, 4 purpura thrombopénique immunologique (PTI), 2 complications ophtalmologiques, 1 complication cardiologique.
Parmi les 38 cas de SGB, 16 de ces patients ont nécessité une hospitalisation en réanimation. Actuellement, 5 patients sont encore hospitalisés et 14 sont en centre de rééducation à Te Tiare. Aucun décès n’est survenu. Des investigations sont actuellement en cours pour identifier les causes de cette augmentation de cas de SGB et autres manifestations auto-immunes afin de déterminer le lien possible avec les épidémies de dengue 1, dengue 3 et
zika qui touchent simultanément la Polynésie française.

Source : Bulletin de surveillance sanitaire