Corps électoral de Nouvelle-Calédonie: l'astuce juridique de Calédonie Ensemble

Conseil politique de Calédonie Ensemble (20/02/2014) à Nouméa
Calédonie Ensemble a présenté jeudi soir un arrêt de la cour de cassation qui pourrait permettre de contre-attaquer la menace de recours du Roch Wamytan. Lors de ce conseil politique du parti de Philippe Gomès, le bilan du gouvernement Martin a aussi été critiqué...
Au moment où Roch Wamytan prononçait un discours devant des sénateurs à Paris, au cours duquel il a réaffirmé son souhait de radier 6720 électeurs calédoniens de la liste électorale spéciale, Calédonie Ensemble réunissait à Nouméa son conseil politique...

Le parti de Philippe Gomès affirme préférer l'action aux "grands discours indignés" faisant ainsi référence aux annonces faites jeudi par le Front pour l'unité dont la pièce maîtresse est le Rassemblement-UMP.

Calédonie Ensemble a déniché un arrêt de la cour de cassation qui est présenté comme la parade juridique qui permettrait de bloquer la requête de Roch Wamytan.

Selon cette décision de justice, il n'est pas nécessaire "qu'un électeur ait été inscrit sur les listes électorales générales de l'année 1998 pour voter au provinciales" . La cour de cassation applique la logique suivante : un citoyen ne pouvait pas savoir avant 1998 que le corps électoral allait être figé par la loi. Cette liste de 1998 est le fondement de l'argumentation de Roch Wamytan.

Au cours de son conseil politique, les ténors de Calédonie Ensemble ont aussi rendu responsable le Rassemblement-UMP.
" Si Roch Wamytan a aujourd'hui cette influence, c'est grâce à Pierre Frogier" a notamment lâché Philippe Gomès.

Le projet de la candidate à la mairie de Nouméa, Sonia Lagarde, a aussi été présenté lors de cette réunion et la politique menée par Harold Martin à la tête du gouvernement de Nouvelle-Calédonie a été prise pour cible, une nouvelle fois, par Calédonie Ensemble.

Les explications de Philippe Gomès ( interogé par Olivier Jonemann et Philippe Kuntzman)