Les principaux enjeux des Municipales en Nouvelle-Calédonie

149 listes sont engagées dans ces élections municipales dans les 33 communes de Nouvelle-Calédonie. Si traditionnellement le renouvellement des maires est une élection particulière dans la démocratie, aux enjeux très locaux pour ne pas dire localisés, ce dimanche 23 mars devrait malgré tout apporter un certain nombre d’éclairages sur le paysage politique calédonien.

Ce premier tour est avant tout l’occasion de se compter, plus particulièrement pour le Parti Travailliste, présent dans 32 des 33 communes et qui espère recueillir dans les urnes des municipales suffisamment de bulletins, pour peser ensuite dans les négociations qui s’engageront avec les autres mouvements indépendantistes en vue des provinciales.

Même objectif, de l’autre côté de l’échiquier politique pour le MPC de Gaël Yanno et ses partenaires de l’Union pour la Calédonie dans la France. Cette première confrontation au suffrage universel sera en quelque sorte le juge de paix de la stratégie de scission opérée vis-à-vis du Rassemblement. Et à contrario, les résultats obtenus par le Front pour l’Unité- Rassemblement dans certains bastions tels que le Grand Nouméa, mais aussi Boulouparis, Bourail ou encore l’Île des Pins, nous renseigneront sur la capacité du mouvement de Pierre Frogier à encaisser cette rupture mais aussi la perte du label exclusif de l’UMP.

Pour autant, ces élections donneront une température plus qu’une tendance politique. Il ne faudrait pas surinterpréter les résultats et faire des municipales un premier tour des provinciales. Premièrement parce que la logique de partis est malgré tout moins puissante dans le choix du maire, mais aussi parce que le corps électoral n’est pas le même pour les deux scrutins.
Avec le corps électoral restreint des élections provinciales, l’une des questions sera par exemple de savoir si Calédonie Ensemble, grand vainqueur des législatives, aura toujours le même potentiel….