C'est un document juridique et coutumier d'une portée très novatrice qui a été présenté à Ko We Kara, historiquement le tout premier espace public consacré à la culture kanak en Nouvelle-Calédonie. Pour le Président du Sénat Coutumier, la proclamation de la charte du peuple kanak est historique.
Pascal Sihaze et Luc Wema, anciens Présidents du Sénat Coutumier et Paul Vakié, l'actuel Président, côte à côte, ce samedi, pour proclamer ensemble cette charte du peuple kanak. Ils ont tous trois de quoi se réjouir car cet instrument juridique très novateur, dans son fondement comme dans la démarche qui l'a précédé, est le fruit d'un patient travail de plusieurs mois au sein des huit aires coutumières. Elles étaient d'ailleurs toutes représentées ce samedi, à Ko We Kara (Nouméa) pour le lancement de cette charte qui s'appuie sur le socle commun des valeurs kanak contenues dans la coutume afin de leur donner un corps juridique.
Une charte qui, selon Pascal Sihaze, s'adresse bien sûr aux kanak mais aussi aux autres communautés calédoniennes. Avec un espoir revendiqué: que ces dernières se l'approprient ainsi que les valeurs communes véhiculées.
Dix-huit valeurs ont ainsi été retenues par les auteurs de cette charte comme le lien à la terre, le pardon ou encore la recherche systématique du consensus.
Sur un plan plus politique - et peut-être parce que nous sommes en pleine campagne électorale des Provinciales, décisives pour l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie car elle ouvre la dernière mandature de l'Accord de Nouméa, peu de responsables politiques ont fait le déplacement et très peu de responsables d'institution, à l'exception du Président du Congrès Rock Wamytan.
Il n'empêche: le Sénat Coutumier , en initiant cette démarche il y a deux ans et en en faisant, pour 2014, le chantier prioritaire de cette institution, née de l'accord de Nouméa, a réussi son pari : celui de fédérer l'ensemble des huit aires coutumières que compte aujourd'hui la Nouvelle-Calédonie.
Retrouvez ici la charte ( téléchargement ci-dessous):
Une charte qui, selon Pascal Sihaze, s'adresse bien sûr aux kanak mais aussi aux autres communautés calédoniennes. Avec un espoir revendiqué: que ces dernières se l'approprient ainsi que les valeurs communes véhiculées.
Dix-huit valeurs ont ainsi été retenues par les auteurs de cette charte comme le lien à la terre, le pardon ou encore la recherche systématique du consensus.
Une reconnaissance internationale:
Une proclamation qui trouve un fondement et une reconnaissance juridique internationale dans le cadre de la déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Une copie de ce document a d'ailleurs été envoyée au Président de la République François Hollande.Sur un plan plus politique - et peut-être parce que nous sommes en pleine campagne électorale des Provinciales, décisives pour l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie car elle ouvre la dernière mandature de l'Accord de Nouméa, peu de responsables politiques ont fait le déplacement et très peu de responsables d'institution, à l'exception du Président du Congrès Rock Wamytan.
Il n'empêche: le Sénat Coutumier , en initiant cette démarche il y a deux ans et en en faisant, pour 2014, le chantier prioritaire de cette institution, née de l'accord de Nouméa, a réussi son pari : celui de fédérer l'ensemble des huit aires coutumières que compte aujourd'hui la Nouvelle-Calédonie.
Retrouvez ici la charte ( téléchargement ci-dessous):
A suivre, en images, le reportage, réalisé sur place, de Dave Waheo-Hnasson et Michel Bouilliez (Montage: C.Desbois) :
Proclamation de la charte du peuple kanak