Voyage présidentiel : Les journalistes et le Président

Le président français François Hollande doit atterrir dimanche soir à l'aéroport de la Tontouta, en Nouvelle-Calédonie. Comment travaillent les journalistes métropolitains qui suivent son déplacement ? 
Alors que la visite de François Hollande en Nouvelle-Calédonie doit démarrer dimanche soir, avec son arrivée prévue à 20h à l’aéroport de la Tontouta, qu’en est-il de la couverture médiatique du déplacement présidentiel ? Comment travaillent les journalistes qui se déplacent de métropole et suivent l’événement sur place ? 
 
Depuis la mandature du président Georges Pompidou, c’est Evelyne Richard qui s’occupe des voyages de presse lors des déplacements gouvernementaux officiels. Bien qu’inconnue du grand public, c’est elle qui organise depuis quarante ans ces voyages, sous la responsabilité du chef du service de presse de l’Elysée. 
 
En règle générale, les journalistes qui suivent les déplacements officiels du chef de l’Etat - ainsi que tout autre déplacement gouvernemental officiel - se rendent sur place dans un avion, qui n’est pas le même que celui emprunté par le Président. Bien que l’avion soit affrété par l’Elysée pour les Voyages Officiels, communément appelés VO, le billet n’est toutefois pas pris en charge par l’Etat. Les différentes rédactions paient ainsi le prix du billet à l’Elysée pour le voyage de leurs journalistes. 
 
Une fois sur place, les journalistes, accompagnés par les techniciens, travaillent souvent en « pool ». Cela signifie qu'un certain nombre d’entre eux capte images et sons pour tous les autres journalistes. 
 
Si les "pools" sont à présent monnaie courante lors de déplacements ou d'événements à caractère officiel, ceux-ci ne font pas forcément l’unanimité parmi les journalistes. Certains parlent de dérive de contrôle, voir d’exclusion, tandis voient dedans une solution concrète et pratique pour pallier aux problèmes de place, en particulier lors de meetings ou de conférences. 
 
Sur son blog herbergé par le site du Figaro, le journaliste François-Xavier Bourmaud notait ainsi que les « pools » répondent simplement à une question de logistique : « Pour comprendre, une seule question s'impose: peut-on faire entrer cent journalistes ou plus dans 10 mètres carré ou moins ? Pour avoir essayé à l'occasion du congrès de Reims en 2008, le service de presse du PS en est facilement arrivé à la conclusion que non. Et a organisé des pools de journalistes en conséquence, comme cela se pratique partout ailleurs. » 
 
En mars 2012, une polémique autour des pool avait été déclenchée, avec la publication d’une lettre ouverte à Manuel Valls, alors en charge de la communication de François Hollande pour la présidentielle. Celle-ci avait été rédigée par le directrice de la rédaction du site d’information locale boucan.com. Elle y expliquait que l’équipe de campagne du candidat avait tenté de la refouler d'une réunion publique sous prétexte qu'elle ne faisait pas partie du pool.