30 milliards de francs CFP. C'est la somme totale due par les provinces de Nouvelle-Calédonie à la Société de Participation Minière du Sud Calédonien (SMPSC). Eclairage sur les raisons de la dette publique. .
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La Société de Participation Minière du Sud Calédonien (SMPSC) porte les actions de la Nouvelle-Calédonie au capital de l’usine du Sud. A ce jour, la SPMSC détient 5% du capital social, mais elle n’a rien déboursé pour obtenir ces actions.
En revanche, son passif s’élève à trente milliards de francs CFP. La dette d’origine, c’est le rachat des parts du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans l’usine du Sud. En 2005, cela représentait 10% du capital, soit 73 millions d’euros. En 2006, la révision à la hausse du coût de l’usine dilue de 10 à 5% la part de la Nouvelle-Calédonie. La SPMSC contracte une seconde dette pour se maintenir à 5% et emprunte aux banques 52 millions d’euros. En francs CFP, le total des deux dettes égale 15 milliards.
Et ce n’est pas fini ! Car de surcoût en surcoût, il faut encore abonder au capital. La SPMSC demande en 2008 à VALE de supporter à sa place le financement complémentaire de sa participation. La dette due à VALE s’élève à 15 milliards de francs CFP. Au total général, on atteint un passif de l’ordre de 30 milliards.
L’accord confidentiel, conclu le 5 avril 2014 entre VALE et la SPMSC, prévoyait que l’industriel effacerait ce passif et ferait monter à 20% les parts de la Nouvelle-Calédonie dans l’usine du Sud. En contrepartie, la SPMSC devait reverser 75 millions de dollars à VALE, qui se voyait surtout attribuer le gisement Prony-Pernod par la Province Sud.
L’accord ayant été invalidé, la SPMSC doit toujours 30 milliards : 15 milliards dus par la Province Sud et 15 milliards dus par le Nord et les Îles.