Accident de Koné : 18 mois de prison ferme pour le conducteur

Salle du tribunal, Nouvelle-Calédonie
Dix-huit mois de prison ferme. C’est la peine prononcée par le tribunal correctionnel de Nouvelle-Calédonie à l’encontre du conducteur qui était à l’origine de l’accident mortel de Koné, samedi dernier.
L’accident avait eu lieu samedi dernier sur l’axe Baco Tiawé et avait coûté la vie à un jeune garçon de 18 ans. Le conducteur, âgé lui aussi de 18 ans, comparaissait lundi après midi devant le tribunal correctionnel. Il était jugé pour homicide involontaire et conduite sans permis. 
 
A la barre, le jeune homme, la tête recouverte d'un bandage, paraissait lentement réaliser ce qui s’est passé depuis l’accident. Il a désormais sur la conscience la mort de son cousin, dont il était très proche. Le jeune adulte, ou plutôt cet « adulescent » comme le décrira son avocate, pensait que les drames de la route n’arrivait qu’aux autres. 
 
La veille de l’accident, il avait fait la fête, s’enivrant de pastis pur. Il en boira encore quelques gorgées avant de prendre la route pour une tribu voisine, avec son cousin et deux autres personnes. 
 
Non titulaire du permis de conduire, il était au volant d’une voiture appartenant à son frère, déclarée épave mais qu’il avait retapée. Et qu’il utilisait pour conduire à l’intérieur de la tribu. Sauf samedi dernier. 
 
C’est en franchissant l’un des cols de la Koné Tiwaka que le jeune conducteur a perdu le contrôle dans un virage, sous l’effet de la vitesse. Le véhicule a fait plusieurs tonneaux avant de finir sur ses roues. Mais son cousin assis à l’avant avait omis de boucler sa ceinture de sécurité. Ejecté quelques mètres plus loin, il respirait encore à l’arrivée des pompiers. Il ne survivra cependant pas à ses blessures et décèdera peu de temps après. 
 
Dans un premier temps, le chauffeur n’indiquera pas aux gendarmes qu’il était le conducteur du véhicule. Il ira même jusqu’à déplacer la voiture pour la cacher dans les brousses. Avant d’avouer la vérité, quelques heures plus tard. 
 
Déscolarisé depuis l’âge de 15 ans, le jeune homme n’avait jamais été condamné. Il est reparti libre du tribunal, mais devra purger une peine de 18 mois d’emprisonnement ferme.