Le président de KNS, Peter Hancock, vient d'annoncer que l'usine du Nord de Nouvelle-Calédonie devra être "redimentionnée". 2015 s'annonce difficile et on s'éloigne fortement des objectifs fixés précédemment pour ce projet.
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« Nous sommes en train de redimensionner l’Usine du Nord ». Telle est l’annonce faite lundi par Peter Hanckok. Le message du président de KNS s’adresse bien sûr aux sous-traitants, mais aussi aux employés de l’usine.
« Tout le monde devra se serrer la ceinture », a poursuivi Peter Hancock. 2015 s’annonce comme une année difficile, voir très difficile, plusieurs projets devront être reportés voire tout simplement annulés.
Les précisions de Peter Hancock, interrogé par Martine Nollet pour NC1ère :
ITW Hancock 310315
Face à la pression des actionnaires de Glencore-Xstrata, le président de KNS n'a pas le choix: l'Usine du Nord doit prouver qu'elle va tout mettre en oeuvre pour faire des économies. Car la facture de l’usine du Nord ne cesse de s'alourdir au fil des ans.
La fuite de métal en décembre 2014 a mis en évidence un défaut de fabrication des fours de l'usine. Cet incident était peut-être celui de trop pour les actionnaires de Glencore Xstrata. Des gestionnaires qui, en plus d’être les copropriétaires de l’usine, en sont aussi les seuls investisseurs financiers.
La multinationale anglo-suisse qui a "hérité" de l'usine du Koniambo - « un cadeau empoisonné » comme n'hésitent pas à avancer certains analystes -, va devoir en effet repasser en caisse pour une addition salée : elle va devoir payer les réparations du four numéro 1.
Avec une seule ligne de production, un four numéro 2 dont la durée de vie sera forcément limitée, KNS risque d’être bien en peine pour atteindre les 15.000 tonnes de production en 2015. Les objectifs annoncés lors de la mise en route de l’usine semblent bien loin.
Peter Hanckok a donc décidé de réduire la voilure en 2015, en reportant, voir même en annulant plusieurs projets. Ces décisions risquent de provoquer quelques chamboulements au sein du personnel de l’usine, mais aussi et surtout des grincements de dents dans les rangs des sous-traitants, qui dépendent directement de la santé de l'Usine du Nord.
« On n’est pas impactés directement par une baisse d’activité soudaine », explique un sous-traitant. « Par contre, on s’attend à une légère baisse d’activité en 2016, compte tenu des annonces que nous a faites KNS ».
Ecoutez les propos recueillis par David Sigal pour NC1ère :
Réactions KNS 310315
Retrouvez le reportage en images d’Olivier Jonemann et Cédric Michaut pour NC1ère :