Trois banques françaises ont renoncé à financer un projet en Australie en raison de son impact environnemental. Une première selon l’ONG Les Amis de la Terre.
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La Société Générale, la BNP Paris et le Crédit agricole ont renoncé au financement d’un vaste projet minier en Australie, qui doit se situer près de la Grande Barrière de corail.
Selon Lucie Pinson, de l'organisation non gouvernementale (ONG) Les Amis de la Terre, les trois banques françaises se sont engagées à ne financer aucun des projets de mines de charbon et d'infrastructures associées dans le bassin de Galilée, dans l'État du Queensland.
Dans un communiqué, l’ONG explique que « c’est la première fois que les banques s'engagent à ne pas financer les projets de toute une région en raison de leurs impacts environnementaux et climatiques ».
Interrogées par l’AFP, les trois banques françaises ont confirmé cette information. La BNP a même précisé que sa décision s'inscrit dans une politique de financements responsables, mise en place depuis plusieurs années.
Huit banques internationales (Deutsche Bank, HSBC, RBS, Barclays, Citi, Morgan Stanley, JPMorgan Chase et Goldman Sachs) se seraient déjà engagées à ne pas financer l'extension du port d'Abbot Point, mais les engagements des trois banques françaises vont au-delà de cette position, puisqu’ils concernent l’ensemble du projet minier.
Selon Les Amis de la Terre, neuf mines de charbon sont prévues dans le bassin de Galilée, ainsi que d’autres travaux, comme des extensions portuaires ou des voies ferrées. Le projet, gigantesque, est qualifié de « bombe climatique » par l’ONG.
En plus d’augmenter considérablement les émissions de CO2 par an de l’Australie, le projet abîmerait aussi la Grande Barrière de corail.