Les banques fortement impactées par la grève MAJ

Une grève illimitée touche à partir de mardi les banques de Nouvelle-Calédonie.
Nous vous l'annoncions dès la fin de la semaine dernière, les banques locales subissent un fort mouvement de grève à partir d'aujourd'hui mardi. 80% des agences sont fermées au public. 
Près de 900 employés de banque - soit 75% des effectifs - seraient mobilisés ce mardi.
« Le mouvement de grève est très largement suivi dans les grandes agences. De petites agences restent ouvertes grâce à la présence d’employés en CDD et de stagiaires » indique Gaël Trigalleau, porte-parole de l'intersyndicale.
Des piquets de grève sont en place devant les agences de l'avenue de la Victoire.

La Société Générale a annoncé la fermeture de 16 de ses 21 agences. A la BNP, seulement 10 salariés sur 180 auraient été non-grévistes, mardi matin. A la BCI, seules quatre agences, celles de Koné, OUvéa, Canala et La Coulée étaient fermées, selon la direction, qui a également pointé des perturbations à l'agence Victoire. Enfin, à la BNC, les agences Alma, Victoire, Magenta, Ducos, Michel-Ange et Koné étaient ouvertes au public aujourd'hui, selon le message téléphonique du standard de l'établissement. 

Le système de compensation interbancaire fonctionne, mais les virements et prélèvements des salaires ne seront quant à eux certainement pas possibles durant le mouvement de grève.
 
Les représentants de Solidarité NC et CFE-CGC s'estiment  « très satisfaits » de la mobilisation. L'intersyndicale a été conviée par la Fédération Bancaire Française à la table des négociations. Une réunion - initialement prévue mardi à 13h30 - est prévue mercredi matin à 10 heures, à la direction du travail et de l’emploi.
 
Les employés des banques locales réclament une revalorisation de 2% de leurs salaires. Ils dénoncent la baisse de leur pouvoir d'achat depuis 15 ans, et la dégradation de leurs conditions de travail. Malgré une année 2014 très fructueuse, avec près de 8 milliards de bénéfices pour les établissements bancaires calédoniens, la Fédération française des banques ne s'est engagée qu'à une augmentation de 0,2% des salaires.