Une centaine de rouleurs de Nouvelle-Calédonie se sont donnés rendez-vous avec leurs camions sur la capitale nouméenne. Depuis mardi, ils ont investi la Baie de la Moselle.
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Arrivés depuis mardi après-midi pour les premiers de toute la Calédonie, 160 rouleurs se sont retrouvés à la Baie de la Moselle. La raison de ce rassemblement : les rouleurs calédoniens demandent des garanties sur leur avenir à long terme, ainsi qu'un débat public sur l'activité des petits mineurs sur le Caillou.
"Si on fait un débat public, ça veut dire que tout ce qui sera dit, tout le monde pourra l'entendre", explique Max Foucher le vice président de ContraKmine, le syndicat des contracteurs miniers de Nouvelle-Calédonie. "Et là, on ne pourra pas nous reprocher d'avoir menacé, d'avoir séquestré."
En tout état de cause, les rouleurs sont venus faire le pied de grue sur la Baie de Moselle pour pour être vus et se faire entendre. Le parking le plus proche du gouvernement est envahi de camions multicolores. Et durant plusieurs minutes, plus d’une centaine de rouleurs ont usé de la corne.
Au niveau de leurs revendications, ils exigent ainsi l’exportation des latérites vers la Chine. Selon eux, il s'agit du seul moyen pour maintenir leur activité. Certains rouleurs, en tant que travailleurs indépendants, font en effet face à des fins de mois difficiles et ne survivraient pas à une baisse du volume d’exportation.
Le point sur la question des latérites en Nouvelle-Calédonie avec Olivier Jonemann pour NC1ère :
Les rouleurs se heurtent toutefois à la position du Comité du Commerce extérieur minier (CCEM), qui regroupe les président d’institutions, le gouvernement et les Provinces. Celui-ci s’est tenu la semaine dernière et est contre cette proposition.
Selon le CCEM, les conditions proposées par le partenaire historique, l’australien QNI, sont supérieures aux éventuels débouchés sur la Chine. Il refuse par ailleurs d’alimenter les Chinois, qui seraient d'après lui responsables de la baisse des cours du nickel.
Pourtant, le maintien de l’activité des rouleurs, notamment de la côte Est, en dépend. C’est ce que pense, Claude Tioma, qui s’est déplacé de Ouaco. "On a un chiffre d'affaires qui est ne moyenne de 400.000 francs par mois", explique le rouleur. "Et on paye des traites de 400.000 francs. Rien que le camion, sans compter l'usure des pneus, le gasoil, le chauffeur, la CAFAT…".
Ecoutez les propos de Claude Tioma recueillis par Martin Charmasson pour NC1èr La Radio :
Ecoutez aussi le témoignage d'un des rouleurs, présents mercredi à la Baie de Moselle. Le témoignage a été recueilli par Natacha Cognard et Michel Bouilliez pour NC1ère :
Le partenariat d’exportation avec l’industriel australien QNI est pour l’instant privilégié, ce qui permet de maintenir des emplois. Et l’exportation vers la Chine ne peut être envisagée que dans le cadre d’un véritable schéma minier pour l’exécutif calédonien.
Le syndicat des contractants miniers n’est pas d’accord. Max Foucher est sceptique sur les conditions de contrats signés par les miniers Ballande et Gémini avec QNI. "Alors, ils ont signé déjà un minimum de tonnage pour ne pas aller à l'agonie", explique le vice-président. "300.000 au lieu de 650.000, 50.000 tonnes au lieu de 300.000. Ca, ils ne le disent pas nos élus (…). Et bien entendu, les contrats sont aberrants. Ils ont un prix plafond, une prix plancher. Et le prix plancher n'est pas révisable pendant cinq ans."
Ecoutez les propos de Max Foucher recueillis par Martin Charmasson pour NC1ère La Radio :
Un dossier épineux qui divise la classe politique calédonienne. Calédonie Ensemble, l'UC et le Palika soutiennent la position de la SMSP, qui veut préserver la ressource de minerai à faible teneur en faveur des usines locales et celle de Corée. Républicains, petits mineurs, et SLN, sont eux convaincus qu’il faut multiplier les partenariats d’exportation.
Visionnez sur le sujet des rouleurs l'interview avec Philippe Germain, invité du JT du 04/08/15 et interrogé par Dave Waheo Hnasson :
"Si on fait un débat public, ça veut dire que tout ce qui sera dit, tout le monde pourra l'entendre", explique Max Foucher le vice président de ContraKmine, le syndicat des contracteurs miniers de Nouvelle-Calédonie. "Et là, on ne pourra pas nous reprocher d'avoir menacé, d'avoir séquestré."
En tout état de cause, les rouleurs sont venus faire le pied de grue sur la Baie de Moselle pour pour être vus et se faire entendre. Le parking le plus proche du gouvernement est envahi de camions multicolores. Et durant plusieurs minutes, plus d’une centaine de rouleurs ont usé de la corne.
Au niveau de leurs revendications, ils exigent ainsi l’exportation des latérites vers la Chine. Selon eux, il s'agit du seul moyen pour maintenir leur activité. Certains rouleurs, en tant que travailleurs indépendants, font en effet face à des fins de mois difficiles et ne survivraient pas à une baisse du volume d’exportation.
Le point sur la question des latérites en Nouvelle-Calédonie avec Olivier Jonemann pour NC1ère :
Les rouleurs se heurtent toutefois à la position du Comité du Commerce extérieur minier (CCEM), qui regroupe les président d’institutions, le gouvernement et les Provinces. Celui-ci s’est tenu la semaine dernière et est contre cette proposition.
Selon le CCEM, les conditions proposées par le partenaire historique, l’australien QNI, sont supérieures aux éventuels débouchés sur la Chine. Il refuse par ailleurs d’alimenter les Chinois, qui seraient d'après lui responsables de la baisse des cours du nickel.
Pourtant, le maintien de l’activité des rouleurs, notamment de la côte Est, en dépend. C’est ce que pense, Claude Tioma, qui s’est déplacé de Ouaco. "On a un chiffre d'affaires qui est ne moyenne de 400.000 francs par mois", explique le rouleur. "Et on paye des traites de 400.000 francs. Rien que le camion, sans compter l'usure des pneus, le gasoil, le chauffeur, la CAFAT…".
Ecoutez les propos de Claude Tioma recueillis par Martin Charmasson pour NC1èr La Radio :
ITW Rouleyr
Ecoutez aussi le témoignage d'un des rouleurs, présents mercredi à la Baie de Moselle. Le témoignage a été recueilli par Natacha Cognard et Michel Bouilliez pour NC1ère :
Le partenariat d’exportation avec l’industriel australien QNI est pour l’instant privilégié, ce qui permet de maintenir des emplois. Et l’exportation vers la Chine ne peut être envisagée que dans le cadre d’un véritable schéma minier pour l’exécutif calédonien.
Le syndicat des contractants miniers n’est pas d’accord. Max Foucher est sceptique sur les conditions de contrats signés par les miniers Ballande et Gémini avec QNI. "Alors, ils ont signé déjà un minimum de tonnage pour ne pas aller à l'agonie", explique le vice-président. "300.000 au lieu de 650.000, 50.000 tonnes au lieu de 300.000. Ca, ils ne le disent pas nos élus (…). Et bien entendu, les contrats sont aberrants. Ils ont un prix plafond, une prix plancher. Et le prix plancher n'est pas révisable pendant cinq ans."
Ecoutez les propos de Max Foucher recueillis par Martin Charmasson pour NC1ère La Radio :
ITW Foucher
Un dossier épineux qui divise la classe politique calédonienne. Calédonie Ensemble, l'UC et le Palika soutiennent la position de la SMSP, qui veut préserver la ressource de minerai à faible teneur en faveur des usines locales et celle de Corée. Républicains, petits mineurs, et SLN, sont eux convaincus qu’il faut multiplier les partenariats d’exportation.
Visionnez sur le sujet des rouleurs l'interview avec Philippe Germain, invité du JT du 04/08/15 et interrogé par Dave Waheo Hnasson :