Consensus autour des cendres de Prony

Signature de protocole d'accord concernant les cendres de Prony Energies
Un protocole d'accord concernant les cendres de Prony a été signé mercredi au Haut-Commissariat de Nouvelle-Calédonie, mettant fin à près de sept semaines de tensions à l'ISD de Gadji.
C’est la fin d’un conflit qui aura duré plusieurs semaines à l'ISD de Gadji et coûté la somme de 300 millions francs CFP à Enercal. Mercredi, tous les acteurs du dossier des cendres se sont retrouvés au Haut-Commissariat pour signer un protocole d’accord sur le stockage des cendres de la centrale à charbon de Prony Energie.

La séance avait été suspendue dans l'après-midi suite à la réaction du maire de Païta, Harold Martin, ulcéré de ne pas avoir été convié à participer à la rédaction du protocole. Le texte avait alors été rapidement retoqué, le temps d'y ajouter toutes les parties signataires.

"L'Etat s'est beaucoup impliqué avec les différentes parties au conflit pour que, par la dialogue, par la discussion, par la négociation, on puisse avancer", commente Vincent Bouvier, Haut-Commissaire de Nouvelle-Calédonie. "Je me réjouis qu'on ait pu en terminer ainsi."

Du côté de Prony Energies aussi, on se déclare soulagé. "Je crois vraiment que c'était le bon moment pour signer ce protocole de fin de conflit", déclare Jean-Michel de Garrigues, représentant de l'entreprise.

Le protocole comporte un certain nombre d'engagements et prévoit entre autres, une installation de stabilisation de stockage et de valorisation des cendres au Vallon-Est pour fin 2017. Il prévoit aussi, dans une échéance de six mois, une unité de transformation d’une partie des cendres en parpaings, à Païta.

Quatre observateurs, issus des tribus de Païta, ont aussi été désignés dans le protocole. La détermination des coutumiers demeure sur l'application de tous les points du texte.

"Aujourd'hui, on a signé un protocole d'accord, c'est pour lever le pied", explique James Païta, porte-parole des coutumiers de Païta. "On va bien suivre ces dossiers, étape par étape."

Retrouvez le reportage en images de Thérèse Waia et José Solia pour NC1ère :