Attentats de Paris: les élus de Nouvelle-Calédonie expriment leur solidarité

Après l’effroi et les réactions de ce week-end, les attentats de Paris continuent de raisonner en Nouvelle-Calédonie comme partout en France. La première institution du pays a décidé de mettre entre parenthèses les débats du jour pour une séance très solennelle de discours et de recueillement. 
Les présidents de groupe ainsi que les représentants des élus non-inscrits alignés aux côtés des Présidents du congrès et du gouvernement. 8 élus mandataires des voix des Calédoniens pour s’associer à l’élan d’unité nationale. Des discours qui ont tous exprimé  compassion et solidarité envers les familles des victimes et des blessés, qui ont dit aussi l’inquiétude partagée par les familles calédoniennes dont les proches vivent en métropole.

8 discours pour représenter les calédoniens

Ces 8 prises de parole avaient en commun encore l’indignation et l’incompréhension face à la barbarie qui attaque les valeurs fondatrices de la République Française : « Liberté, égalité et fraternité », « Des valeurs auxquelles les Calédoniens demeurent fidèles. Cette fidélité est intransigeante », a déclaré Thierry Santa en ouverture.

Gil Brial pour l’UCF a partagé ses « larmes de douleur », expliquant : « Nous sommes tous la cible du terrorisme [ …] Chaque fois qu’une vie s’éteignait, ce sont nos valeurs qui souffraient ».
Tous ont aussi posé les jalons de ce que doit être, selon eux, l’action une fois le temps du recueillement passé : Sonia Backès pour les Républicains a rappelé et soutenu l’appel à « la vigilance et à la fermeté absolue » de Nicolas Sarkozy afin que « la sécurité des Français soit assurée pleinement ».

Philippe Dunoyer, chef du groupe Calédonie Ensemble, a lui mis en garde pour que : «  la division, la polémique ou l’opposition politique ne vienne pas troubler l’union nationale »

Enfin, les trois élus orateurs indépendantistes - Roch Wamytan, Basile Citré et Louis Mapou - ont demandé à ce que le débat soit ouvert sur la politique étrangère de la France, Louis Mapou dans son « hymne à la vie »  allant jusqu’à esquisser un parallèle avec la situation Calédonienne : « Nous vivons aussi chez nous des processus de fabrication de violences qui se nourrissent de l’injustice et de l’excès et nous devons prendre garde qu’ils ne soient la traduction de nos manquements. Ces raisons ne doivent aucunement nous détourner de l’intime conviction que la violence dans toutes ses formes ne saurait présider à la destinée des peuples et des sociétés, même chez nous

Les discours seront transmis symboliquement au Président de la République.