Attentats de Paris: « Je ne sais pas si en Calédonie on a l’habitude d’avoir des terroristes dans son salon mais là c’est le cas »

Marilou Lopez-Aguilera, étudiante calédonienne à Paris, nous livre son témoignage
Il était 21h30 à Paris, 7h30 en Nouvelle-Calédonie lorsque les Calédoniens découvrent l’horreur des attentats à Paris. Le choc passé, tous ceux qui ont de la famille et des amis dans la Capitale ont le même réflexe prendre contact coûte que coûte pour s'assurer que tout va bien.
« Je ne sais pas si en Calédonie on a l’habitude d’avoir des terroristes dans son salon mais là c’est le cas » Marilou Lopez-Aguilera est calédonienne. Elle est étudiante en psychologie à Paris et fréquente souvent les quartiers attaqués vendredi soir par les terroristes. Malgré l’horreur, la jeune femme refuse de céder à la peur.

« Je me suis dis qu’est-ce qu’on fait là ?  Il faut aller à la campagne (…) mais pour l’instant je reste à Paris.TOC aux terroristes ! »









Comme elle, de nombreux Calédoniens évoquent le choc et l’inquiétude suite aux attentats qui ont frappé la capitale, vendredi soir. Manon Kamlet, parisienne, vit en Nouvelle-Calédonie depuis deux ans. L’étudiante est d’autant plus touchée qu’elle connaît bien la rue de Charonne, théâtre de l’une des fusillades dans Paris.« Je suis choquée parce que c’est vraiment en bas de chez moi, là où je passais le plus clair de mon temps »

Marie-Ange Fantozzi n’oubliera pas non plus la matinée du 14 novembre. En allant chercher son journal, elle apprend en écoutant la radio, la terrible nouvelle : Paris est la cible d’attaques terroristes. Sa fille, Isabelle, vit dans le 11ème arrondissement de Paris, à une rue d’un des sites touchés. « Elle est saine et sauve. Mais même si je sais qu’elle est en sécurité avec ses copines dans son appartement je ne peux m’empêcher de penser à tous ces gens, ces jeunes gens, qui sont sortis ce vendredi soir pour passer du bon temps. Je me rends compte que ça peut arriver à n’importe qui et n’importe où et c’est ça qui fait peur »
 

Regardez le reportage de Caroline Antic-Martin et de Cédric Michaut