L'abstention, point-clé de la campagne des municipales à Kunié

Divisions au sein du camp indépendantiste, forte absention au premier tour de dimanche dernier... Retour sur la campagne pour le second tour des municipales à l'Île des Pins, en Nouvelle-Calédonie.
A l'Île des Pins, les quatre listes ont passé la barre des 10% lors du premier tour des élections municipales dimanche dernier. La date et l'heure limite pour le dépôt des listes pour le second tour étaient fixées mardi 18h, mais les candidats n'ont pas attendu le dernier moment pour venir déposer la leur. Comme prévu, aucune alliance n'a été tissée entre les listes pour le deuxième tour de dimanche prochain et toutes les listes se sont maintenues. 
 
La maire sortante Sarah Vendegou, tête de liste de l'Union Calédonienne (UC) FLNKS, qui a récolté 30,8% des suffrages exprimés au premier tour, regrette les divisions au sein du camp indépendantiste. "Le regret que j'ai est qu'on n'ait pas su se parler", confie-t-elle. "On avait des forts caractères entre nous dans le Palika et dans l'UC et on n'a pas pu s'entendre pour travailler".
 
Cette division a profité au camp non-indépendantiste, en l'occurence à Calédonie Ensemble, qui a augmenté son score de quatre points par rapport à l'élection de 2014. "Je suis très satisfait parce que la dernière fois, il ne nous manquait qu'une seule voix pour passer la barre des 10%", commente Ambroise Vendegou, qui fait partie des candidats de la liste Calédonie Ensemble. "Cette fois-ci, c'est fait". 
 
Du côté des Républicains, avec Hilarion Vendegou, arrivé en tête dimanche dernier, avec 40,81% des suffrages exprimés, on continue sur la même ligne. "C'est une bonne nouvelle, mais ça ne veut pas dire qu'on a gagné", déclare Hilarion Vendegou, à propos de son résultat de dimanche. 
 
Aucune alliance n'a abouti ici non plus, malgré un rapprochement avec la liste Calédonie Ensemble, menée par Mickaël Lemé. "On va essayer de motiver, d'appeler les électeurs, surtout par rapport à l'absention", poursuit Hilarion Vendegou. 
 
L'abstention est en effet un élément clé de ces quelques jours de campagne pour le second tour. Avec 510 abstentionnistes sur 1600 électeurs inscrits, elle représente un enjeu important pour les candidats. 
 
"On a 31,9% d'abstention ; c'est une sanction, le peuple a parlé", commente Marie-Hélène Kohnu, candidate de la liste Palika FLNKS. "Je maintiens qu'on a démissionné parce qu'on critiquait une gestion qui manquait de transparence". 
 
Retrouvez le reportage en images de Brigitte Whaap, Cédric Michaut et Maurice Segu et pour NC1ère :