Avec la multiplication des cas de grippe aviaire H5N1 dans le Sud-Ouest de la France, le SIVAP a décidé de bloquer les importations en Nouvelle-Calédonie de volailles crues en provenance de la métropole. Une mesure de précaution pour éviter la propagation du virus aux volailles du Caillou.
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Fin novembre, un cas de grippe aviaire H5N1, une souche de virus hautement pathogène pour les volailles, était détecté dans le département métropolitain de la Dordogne. Depuis, plusieurs autres cas ont été confirmés dans d'autres départements, principalement dans le Sud-Ouest de l'Hexagone.
Mercredi, le ministère de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé un doublement, en l'espace de seulement deux jours, des cas détectés dans le Sud-Ouest, qui sont passés désormais à 30.
En Nouvelle-Calédonie, où le virus n'est pas présent, le Service d'Inspection Vétérinaire, Alimentaire et Phytosanitaire (SIVAP) a décidé ce jeudi matin de bloquer toutes les importations de volailles crues, même surgelées, en provenance de la totalité du territoire métropolitain. Ces produits ne représentent toutefois qu'une faible partie de ce qui est importé en termes de volailles sur le Caillou, la majorité provenant des Etats-Unis et d'Amérique Latine.
une mesure de précaution toutefois, pour éviter de faire entrer le virus de la grippe aviaire sur le Caillou. A l'approche des fêtes, certains consommateurs s'inquiètent des conséquences qu'une telle mesure pourrait avoir sur les produits phares des fêtes de fin d'année, comme l'immanquable foie gras.
Mais ceux-ci peuvent toutefois être rassurés sur ce dernier point. Car le virus H5N1 est extrêmement sensible à la chaleur. Une seconde à 74 degrés suffit en effet pour le tuer. "La fragilité de ce virus fait que tous les produits ayant subi un traitement thermique, comme les blocs de foie gras par exemple, ne comportent pas de risques d'introduction du viru", explique Valérie Campos, chef du SIVAP.
Il convient de rappeler que l’influenza aviaire n’est pas transmissible à l’homme par la consommation de produits alimentaires, comme la viande, les œufs, ou encore les produits préparés comme le foie gras.
"C'est un risque par rapport à l'élevage, et non un risque de santé publique", insiste Valérie Campos. "Nous ce qu'on veut, c'est que le virus ne rentre pas en Calédonie, tout simplement parce qu'on ne veut pas qu'à moment donné, ce virus puisse contaminer les volailles".
Pour l'instant, aucun passage de l'animal à l'homme du virus de la grippe aviaire H5N1 n'a été répértorié. "Sur les contaminations humaines qui ont eu lieu à une époque en Asie, on était vraiment dans des conditions d'élevage particulières avec un contact extrêmement proche et fréquent avec la basse-cour", souligne Valérie Campos. "C'était des animaux qui vivaient vraiment avec la population".
Ecoutez les propos de Valérie Campos, interrogée par Gwen Quéméner et Claude Lindor pour NC1ère :