Air Calédonie: turbulences dans le ciel calédonien

La fédération des fonctionnaires et la Cogetra ont décrété une journée blanche mercredi. Aucun avion d’Air Calédonie ne décollera de Magenta. Les deux syndicats en appellent au gouvernement et à l’Etat.
La Fédération des fonctionnaires, syndicat majoritaire à la direction de l’aviation civile, et le syndicat du personnel d’Air Calédonie sont unis pour dénoncer les graves dysfonctionnements à la tête de la DAC (direction de l’aviation civile).
 
Les deux syndicats dénoncent des relations sociales délétères, un gaspillage d’argent public, de mauvaises décisions stratégiques qui fragilisent la sécurité des agents, des usagers mais aussi des opérateurs privés.
 
L’heure est grave pour ces deux syndicats qui ont décrété une journée blanche mercredi. En conséquence, aucun avion d’Air Calédonie ne décollera de Magenta.
 
Jérôme Cochard, Cogetra- Président du syndicat du personnel d’Air Calédonie, en appelle au gouvernement et à l’Etat, puisque la compétence est aujourd’hui partagée.
 

Écoutez Jérôme Cochard, Cogetra- Président du syndicat du personnel d’Air Calédonie (interrogé par Angélique Souche)

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Les syndicats demandent le départ de l’actuel directeur de la Direction de l’aviation civile, afin que soit diligentée une série d’audits et de réformes. Sébastien Chêne, dans le viseur donc, dit comprendre la grogne mais rappelle que la priorité doit rester la sécurité.
 

Écoutez Sébastien Chêne, directeur de la Direction de l’aviation civile (interrogé par Angélique Souche) 

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L’argument de la Direction de l’aviation civile ne convainc pas les syndicats. Ils expliquent par ailleurs que « la problématique des contrôleurs aériens de Magenta pourrait être résolue avec les effectifs présents sur le territoire ». 

Des discussions devraient s’ouvrir dans les prochains jours avec le gouvernement et les services de l’Etat sur ces questions. En revanche, du côté de l’Etat, on est très clair : « le départ du directeur de l’aviation civile n’est pas un sujet de négociation ». Les deux syndicats menacent en tout cas de reconduire le mouvement le jour de la rentrée des classes si les discussions n’aboutissaient pas.