Edmond Bowen condamné à un million de francs d’amende

Près de trois ans après le début de la procédure, l’ancien président de la Fédération Calédonienne de Football a été reconnu coupable ce vendredi matin, d’avoir exercé cette fonction malgré l’interdiction de la justice...
Jusqu’au bout, Edmond Bowen aura plaidé la bonne foi, expliquant à la barre qu’à aucun moment il n’avait pensé que son mandat de président de la Fédération pouvait entrer en contradiction avec la peine de faillite personnelle dont il a écopé en 2010. Une condamnation prononcée à l’époque dans une affaire de mauvaise gestion d’une société de location de voitures, et qui s’accompagnait d’une interdiction de gérer une entreprise ou une personne morale pendant 10 ans.

Edmond Bowen, qui a assuré seul sa défense, estimait que la présidence de la FCF n’était pas visée par cette interdiction, dans la mesure où elle serait assimilable à « une fonction publique éligible », exception prévue par le code pénal. Interprétation battue en brèche par le ministère public, qui a démontré jurisprudence à l’appui que cette exception ne concernait que les mandats politiques.

Le tribunal n’a pas suivi les réquisitions du parquet qui demandait 8 mois de prison ferme. Edmond Bowen a finalement été condamné à une peine amende de 7000 francs par jour pendant 150 jours, soit 1,050 millions de francs pacifiques, à payer en 5 mois. Au-delà, Edmond Bowen devra effectuer autant de jours de prison que de jours-amende non payés. 


L'interview d'Edmond Bowen réalisée par Angélique Souche

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