Pour faire face à la crise du nickel que subit la Nouvelle-Calédonie, le groupe de travail des présidents et signataires auditionnait hier les acteurs du secteur, mineurs et rouleurs. Mais les élus sont allés au-delà, en définissant une stratégie d’urgence en matière d’exportations.
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Un plan en 4 axes pour faciliter au maximum les exportations et dans un délai qui soit le plus court possible.
La première décision validée hier est donc d’autoriser systématiquement le renouvellement des autorisations existantes, c'est-à-dire les contrats en cours avec les clients dits traditionnels.
L’ensemble des groupes politiques a également acté le principe d’ouvrir les vannes vers la Chine en cas de « défaillance » de l’australien QNI, acheteur privilégié des latérites calédoniennes et dont la fermeture dans les prochaines semaines est une quasi-certitude.
En outre, et à la demande des mineurs, il sera procédé à une analyse de la filière coréenne. Il s’agit de mesurer les besoins de l’usine de Gwangyang que la NMC ne parviendrait pas à honorer pour permettre aux autres mineurs Calédoniens de contribuer.
Enfin, concernant les nouvelles demandes d’exportations qui seraient déposées, conformément à ce qui a été décidé au Comité des signataires, la DIMENC va établir un programme d’exportation pour l’année à venir. Selon la formule du Haut-Commissaire, Vincent Bouvier, « il s’agira d’examiner au cas par cas ces demandes dans un esprit positif. »
Pour la plupart des protagonistes, cette réunion du GTPS a été constructive. Elle a permis de s'assurer que chacun à son niveau - et notamment le gouvernement - s'inscrivait bien dans la ligne tracée à l'unanimité par le 14eme comité des signataires.
Les questions de doctrines n'ont pas été abordées ce lundi : face à la gravité de la situation et aux risques réels pour l'emploi, les élus de tous bord se sont accordés sur l'urgence de passer à l'action.
Ecoutez les réactions de respectivement Philippe Germain, Pierre Frogier et Gilbert Tuyenon au micro d'Angélique Souche.
Réactions GTPS
Mineurs et rouleurs se sont dits satisfaits d'être enfin entendus mais attendent les prochaines semaines de voir cette ouverture des exportations promise se concrétiser. Pour les rouleurs, il faut maintenant se retrousser les manches.
Max Foucher, le président de ContraKmine était ce mardi matin l'invité de la matinale de Thierry Belmont.
Max Foucher président de ContraKmine
Quant à la demande du sénateur Pierre Frogier de voir l'Etat prendre provisoirement le contrôle de la SLN, le haut-commissaire a expliqué que cette solution faisait partie des pistes de réflexion et que le Premier ministre, Manuel Valls préciserait les modalités de l'engagement de l'état auprès de la SLN lors de sa visite en Calédonie mi-mars.