La nouvelle année est l'occasion pour les décideurs économiques et politiques d'adresser leurs voeux à la population. Au 1er janvier, Louis Mapou, le président du gouvernement et Jacques Lalié, le président de la province des Îles avaient envoyé leurs vœux. Emmanuel Macron a également promis de faire de 2024 une "année de détermination", depuis Paris.
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Comme chaque année, la nouvelle année est l'occasion pour les institutions et les politiques d'envoyer leurs vœux.
- Louis Mapou, le président du gouvernement, démarre ses vœux sur la problématique de la vie chère : " Je suis conscient des défis auxquels bon nombre d’entre vous sont confrontés, en particulier en ce qui concerne la cherté de vie, qui touche de nombreuses familles au quotidien. L’inflation induite par les guerres dans le monde et le contexte international instable n’ont fait qu’aggraver la hausse des prix des produits de première nécessité et des services de base et créé des difficultés supplémentaires pour de nombreux Calédoniens qui travaillent dur pour joindre les deux bouts." Il indique que le gouvernement "s’est engagé à travailler sans relâche pour atténuer ces pressions économiques." Par ailleurs, Louis Mapou entend lutter contre "l’immunité coutumière" vis-à-vis "des violences intrafamiliales, des surenchères verbales, des excès en matière d’alcoolisme, de consommation de drogue et d’insécurité routière." Et de souhaiter que "la santé et l’éducation redeviennent les ferments de la vie en Nouvelle-Calédonie", soit "deux piliers fondamentaux". "Je formule aussi le vœu que l’humilité, le respect et la solidarité habitent pleinement nos esprits pour entamer les égoïsmes qui sont devenus trop prégnants dans les discours, les échanges et la relation humaine. Dans un monde où les individualismes peuvent parfois prendre le pas sur le bien commun, il est crucial que ces valeurs fondamentales nous imprègnent pour construire une société harmonieuse et inclusive", conclut Louis Mapou.
- Jacques Lalié, le président de la province des Îles a été l'un des premiers a envoyé ses vœux. Pour lui, 2023 marque la fin d'une "période très difficile." Avec "la nécessité d'équilibrer le déficit accumulé des précédentes gestions qui s'est conjugué avec les retards des chantiers de grande envergure causés par des phénomènes cycloniques et obérant notre capacité d'investissement avec une sous-estimation initiale des travaux. De surcroît, une crise sanitaire mondiale sans précédent et les tensions liées au conflit ukrainien ont accentué nos difficultés économiques et sociales, impactant à la baisse le rendement fiscal et par voie de conséquence nos dotations budgétaires. Ces éléments ont limité notre capacité d'intervention au bénéfice des îliens. Une mandature qui aura aussi connu une crise politique et tout récemment une crise informatique dans un contexte brûlant et omniprésent sur l'avenir institutionnel." Il rappelle les derniers chantiers entamés : le pont de Mouli à Ouvéa, l'aéroport de Wanaham ou encore l'hôtel Wadra Bay, à Lifou. Dans un contexte de fin de mandature, Jacques Lalié, "reste optimiste quant à l'avenir de notre province. La continuité d'une mandature sans barrières politiques et financières est essentielle pour pérenniser les avancées réalisées (...) La gestion des terres coutumières revêt une importance particulière dans cette quête d'autonomie et d'émancipation (...) Pour assurer la pérennité de notre économie, il est crucial d'ouvrir la voie vers l'international." Et de conclure : " Ensemble, continuons de construire notre souveraineté et de forger un avenir où notre voix sera entendue et notre identité respectée."
- La Province Nord a envoyé ses voeux dans une vidéo "aux 100 visages" sur les réseaux sociaux.
- Depuis Paris, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron a pris la parole depuis le palais de l’Elysée pour une allocution de 13 minutes, le soir du 31 décembre. Depuis le jardin du palais présidentiel, devant les drapeaux des nations olympiques en vue des JO de Paris, il a déclaré vouloir faire de 2024 une "année de détermination" pour continuer à "agir" dans "l'intérêt de la Nation". Il a parlé du " réarmement économique" et du "réarmement de l'Etat et de nos services publics".Pas un mot sur le remaniement gouvernemental, qui apparaît de plus en plus incontournable. Emmanuel Macron s'est contenté de "tout particulièrement (...) remercier la Première ministre et son gouvernement" pour leur action. Elisabeth Borne, qui passe le réveillon en Guyane, a terminé l'année avec "le sentiment du devoir accompli" après l'adoption de la loi immigration. Mais une source proche de l'Elysée assure que le "nouveau cap" pourrait signifier son départ de Matignon. Le remaniement pourrait intervenir "dans environ 15 jours", croit savoir une source gouvernementale, selon l'AFP.