5 choses à savoir sur l’Opéra de Sydney qui fête son demi-siècle

L'Opéra de Sydney fête ses 50 ans cette année.
Si l’Opéra de Sydney est l’un des monuments les plus visités au monde, peu de gens connaissent l’histoire de sa réalisation. A l’occasion des 50 ans de son inauguration, lumière sur des faits parfois insolites qui entourent l’ouvrage de l’architecte danois Jorn Utzon.

Un impressionnant spectacle laser qui illumine la silhouette de l’Opéra de Sydney, à la tombée de la nuit. C’est ainsi que les Australiens ont fêté ce vendredi le cinquantenaire de ce chef d’oeuvre architectural, visité chaque année par quelques onze millions de personnes, parmi lesquels de nombreux Calédoniens. L’occasion de s’intéresser à quelques anecdotes méconnues à propos de ce monument classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

L’architecte n'y a jamais mis les pieds  

En 1956, le Danois Jorn Utzon remporte un concours face à 232 autres candidats. L'année suivante, il déménage en Australie avec sa famille pour se lancer dans le projet. Mais en 1966, Jorn Utzon quitte le chantier du bâtiment - dont les coques étaient presque terminées - et abandonne l'Australie après des désaccords sur la vision, le budget et le financement du projet. D'autres architectes ont terminé l'édifice, modifiant ses plans pour l'intérieur de l'opéra. Et Jorn Utzon n'est jamais retourné en Australie. Il est décédé à Copenhague en 2008.

Le prix du projet a explosé

En raison du retrait de l’architecte du projet, la construction de l’Opéra de Sydney a duré 14 ans, soit dix ans de plus que ce qui était prévu. Et son coût, initialement estimé à 7 millions de dollars australiens, est passé à 102 millions de dollars australiens une fois terminé. Il a été en grande partie financé par des loteries.

Opération originale pour des travaux d'entretien 

Les fameuses "voiles" de l’édifice abritent deux salles de spectacle et un restaurant, qui sont recouvertes de plus d'un million de tuiles de fabrication suédoise. En 2013, une partie d’entre elles, situées sur la partie la plus haute du toit, avaient été mises en vente de façon virtuelle afin de lever des fonds pour un projet de rénovation. Parmi les premiers acquéreurs figurait l'acteur australien Hugh Jackman.

Un projet de suicide abandonné devant la beauté du monument 

Quelques jours avant la célébration de l'anniversaire de l’Opéra, deux des enfants de l’architecte ont évoqué l'impact que la réalisation de ce projet avait eu sur leur vie. Lin et son frère Jan ont notamment confié qu'une femme avait écrit une lettre à leur père pour lui dire qu'elle avait renoncé à se suicider, saisie par la vision magique de l'Opéra. L'auteure de la lettre aurait pris le ferry du port de Sydney avec l'intention d'en finir avec la vie. Mais bouleversée par la vision de l'Opéra, elle se serait finalement dit que "si quelqu'un avait pu surmonter toutes ces difficultés et construire quelque chose d'aussi magique et exaltant, qui était-elle pour (vouloir) se supprimer ? Et elle ne l'a pas fait", a raconté Lin.

Un poulet violoncelliste 

L’Opéra a également vécu quelques péripéties cocasses. Dans les années 1980, un filet a été installé au-dessus de la fosse d'orchestre du théâtre Joan Sutherland après qu'un poulet figurant dans un spectacle d'opéra a quitté la scène et atterri sur un violoncelliste.