A l’approche du référendum, une campagne complètement atone

Pas de drapeaux sur les bords des routes, ni de grands meetings : l’ambiance à quelques jours du 3e et dernier référendum de l’accord de Nouméa est très différente des précédentes consultations.

Mais où sont passés les défilés bruyants sur les baies de Nouméa, la ferveur des meetings populaires et les drapeaux pavoisant le bord des routes?

A quelques jours du référendum du 12 décembre, le constant fait par cette Nouméenne, est sans appel, « Il ne se passe rien. Un petit peu quand on suit les informations mais dans les rues de Nouméa ,on N’entend rien, on ne voit pas de drapeaux,  c’est calme… »

Ce jeune homme met lui cette torpeur sur le compte du coronavirus : « La crise sanitaire, c’est pas encore calmé, moi je vois plutôt les choses comme ça… … ou peut-être que les gens sont plus convaincus sur les conséquences du Oui ou du Non, peut-être que les gens ont déjà leur avis? », s’interroge-t-il.


Mais cette grand-mère a beau remonter le fil de se souvenirs, elle n’a jamais vu ça : « A chaque fois que l’on vote, il y a toujours quelque chose, même des bateaux sur l'Anse Vata la dernière fois .»

Pour ce monsieur, pas besoin d’aller chercher midi à 14 heures, « c’est parce qu’il y en a qui vont pas voter et puis c’est tout! » Mais il y voit un avantage : «  il n’y a pas d’animosité en fin de compte dans ce référendum puisqu’il n’y a qu’une partie de la population qui va voter. Maintenant, tant mieux pour nous si c’est calme… »

 

Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry : 

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