A Païta, les rouleurs maintiennent la pression

La mobilisation est en place depuis la fin avril, à l'entrée Nord de Païta
Coup de colère du Syndicat Rouleurs Pays. Depuis plus d’une semaine, ses hommes sont mobilisés à l’entrée Nord de Païta pour réclamer une revalorisation de leur tarification sur le chantier de l’aménagement Nord de la commune. Plus globalement, ces professionnels aspirent à une refonte globale des prix.

Pas question de lâcher la pression. Postés depuis une dizaine de jours, à l'entrée Nord de Païta, à hauteur des travaux du nouveau rond-point, la Fédération Nokon-Vi-Vété et le syndicat rouleurs Pays ont cessé le travail sur ce site, pour obtenir une revalorisation du tarif horaire sur ce chantier, porté par le mandataire Jean Lefebvre Pacifique.

Mais au-delà de ce chantier, c’est bien une réflexion globale qui est demandée par la profession pour encadrer la tarification du service à l’échelle du pays. "Prix de survie" : 10 000 francs par heure pour un camion 10 roues, quand les prix actuels varient entre 6 500 et 7 000 francs actuellement. Un tarif insuffisant pour faire face aux charges, selon eux.

C'est un cri de désespoir par rapport à tous les transporteurs.

Teli Lamata est le porte-parole du Syndicat Rouleurs Pays

Des frais en hausse constante

Or, malgré les multiples rencontres avec les acteurs concernés, leur mouvement ne faiblit pas. Ce jeudi matin, c'était au tour de la province Sud d'écouter leurs doléances, à l'Arène du Sud de Païta. Une rencontre, qui a donné lieu à "des échanges mais pas d'engagements", résume Tony Faufau. Le vice-président du syndicat des rouleurs pays estime malgré tout que les représentants de la Maison bleue "ont été à l'écoute", "on a posé les jalons". 

Selon le syndicat, cela fait trente ans que leur tarifs n’ont pas été revalorisés, alors que les prix ne cessent d'augmenter. Frédéric Fabre a 31 ans, il est patenté depuis deux ans. Il assure avoir du mal à entrer dans ses frais, à cause de l’inflation. "On a toujours les pneus usés, on va jusqu'à la limite parce qu'on ne peut pas se permettre de changer dix ou douze pneus à 100 000 francs le pneu. L'essence a doublé. On n'arrive pas à joindre les deux bouts." 

Des actions comme celle-ci, les rouleurs comptent bien les multiplier au fil des chantiers, jusqu'à aboutir à un cadre global. 

Entre l'essence, l'huile, les traites... A la fin du mois, on n'arrive pas à se faire un salaire.

Frédéric Fabre, rouleur

Poser un cadre global 

Avant cela, plusieurs rencontres ont déjà eu lieu avec la chambre de commerce et d'industrie, deux avec le syndicat des rouleurs et du BTP, deux autres avec le syndicat Rouleurs pays.

La CCI se positionne en médiateur. Première étape des discussions : la mise en place d’un indice pour tenir compte des aspects conjoncturels, comme l’inflation. Une étape quii a été actée.  

Deuxièmement : établir un tarif horaire qui servira de base aux négociations commerciales. Des données comptables ont été demandées aux rouleurs pour déterminer un coût de revient.  

Enfin, la CCI prévoit de mettre en place un modèle ou une méthode pour intégrer ces éléments dans les futurs contrats.  Une méthode qui devra ensuite être validée par les institutions.